Esquisse de la nature humaine expliquée par le magnétisme animal ; précédée d'un aperçu du système général de l'univers, et conténant l'explication du somnambulisme magnétique, et de tous les phénomènes du magnétisme animal ... / [Anon].

  • Chardel, C. (Casimir), 1777-1847.
Date:
1826
    meilleures plaisanteries n’en expli¬ quent pas la cause, et après avoir bien ri, il faut toujours finir par étudier sé¬ rieusement. On me blâmera, peut-être, de pren¬ dre , dans cet ouvrage, un ton beau¬ coup trop affirmatif. J’avoue, à cet égard, que la forme dubitative m’eût souvent embarrassé, et que j’ai choisi la tournure qui m’a paru la plus propre à rendre fidèlement ma pensée. Je pré¬ viens au surplus le lecteur qu’il doit consulter sa propre expérience, et que je ne prétends lui garantir que ma con¬ viction personnelle et l’exactitude des faits.
    ERRATA. Page 126, ligne i5, au lieu de ces facultés, lisez: ses facultés. Page 220, ligne 17, au lieu de jouissance, lisez : puis¬ sance. Page 240, ligne 2, au lieu de des détails} lisez : les détails.
    ESQUISSE DE LA NATURE HUMAINE. PREMIÈRE PARTIE, CONTENANT UN EXAMEN CRITIQUE DE PLUSIEURS THEORIES GÉNÉRALEMENT ADOPTÉES EN PHYSIQUE. Les livres se font aujourd’hui avec des livres ; nos bibliothèques sont de vastes dépôts ou les générations passées ont amassé le produit de leurs obser¬ vations ; c’est généralement là que l’on commence l’étude de la nature, et c’est encore là que se rassemblent les fruits des longs travaux et des efforts du génie. Quand des méditations de l’étude, on passe ensuite à l’examen des choses,
    a PREMIÈRE PARTIR, on y arrive riche des decouvertes d’au¬ trui ; mais habitués à marcher de la manière et dans la voie de ceux qui les ont faites, nous apprenons comme nos maîtres nous ont enseigné, et si leur méthode est défectueuse, si leurs théo¬ ries renferment des erreurs, ces er¬ reurs deviennent les nôtres. Les sciences, nous dit-on, s’éclairent réciproquement, et leur réunion amè¬ nera la découverte de la vérité. Cela se % peut: mais le point de leur réunion est encore incertain, et qui peut se flatter de le fixer un jour? En attendant, il me paraît sage d’examiner les faits avant de les déclarer impossibles ; car lors¬ qu’un phénomène est constaté , si la cause en reste ignorée, c’est assuré¬ ment la faute de la science. Je sentis son insuffisance en me livrant à l’examen du magnétisme animal; en conséquence, au lieu de la prendre pour guide, j’es^
    sayai d’étudier la nature avec le nou¬ veau moyen quelle m’offrait (*). Tout était à faire : les théories que je trouvai dans les livres me parurent plus propres à m’égarer qu’à m’ins¬ truire, et les réunions des magnétiseurs, pleines du récit des merveilles qu’ils avaient opérées, étonnaient la raison, mais ne l’éclairaient pas. Je jugeai qu’il me fallait étudier seul, éloigner l’en¬ thousiasme et l’incrédulité, et, sans re¬ jeter les observations des autres, n’ap¬ puyer mes premiers jugemens que sur les miennes. Je suivis cette marche pendant des années, et, déjà, j’avais constaté plu¬ sieurs vérités de détail, quand, un jour, (*) Je déclare ici que je n’ai jamais magnétisé pour faire des expériences, ce qui ne m’a pas empêché de méditer sur les phénomènes qui se sont offerts à mes observations, d’abord en cherchant à remonter à leur cause, ensuite en descendant de la cause aux effets. I.