Les troubles de la marche dans les maladies nerveuses / par Paul Blocq.

Date:
[1893?]
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Credit: Les troubles de la marche dans les maladies nerveuses / par Paul Blocq. Source: Wellcome Collection.

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    finit par êlre exécuté par le plan inférieur, et sans le concours de la volonté. On comprend en effet que plus une action est fréquente, plus aussi le mécanisme qui sert à l'accomplir tend à s'organiser. » En somme, et c'est là un fait que chacun de nous est apte à contrôler, l'enfant qui commence à exécuter l'acte complexe de la marche, hien qu'il y concentre toute son attention, et qu'il y fasse concourir ses sens, fait tout d'abord maladroitement les mouvements. Ce n'est qu'à force d'essais et de tentatives, après beaucoup d'efforts volontaires, qu'il arrive à les accomplir assez régulière- ment. Lorsque l'ensemble des mouvements a été enfin associé, leur exécution simultanée devient de plus en plus aisée, et finit par être accomplie sans effort, et même sans conscience : la marche est devenue alors, comme on dit, une action automatique secondaire ou acquise. C'est avec la même lenteur que l'enfant acquiert la faculté de maintenir son corps dans l'équilibre requis pour se tenir deboutl. Comment se développent ou mieux se créent les spé- cialisations correspondant dans les centres nerveux à ces actions coordonnées? Maudsley2 pense qu'il s'agit là d'une sorte d'éducation de la moelle épinière qui y présiderait . « A la manifestation de l'énergie musculaire corres- pondent une modification et une usure de la substance nerveuse ; et, quoique la nutrition régénère peu à peu les éléments usés et rétablisse l'équilibre statique, cette réparation même, s'effectuant sur le trajet modifié, sert à enregistrer l'expérience. Ce n'est pas une simple intégra- 1. J. Mill, Anal. Hum. minci, p. 271. 2. Maudsley, Physiologie de l'esprit. Traduction française de Her- zen. Paris, 1879, p, 140,