Observations faites dans les Pyrénées, pour servir de suite à des observations sur les Alpes, insérées dans une traduction des lettres de W. Coxe, sur la Suisse / [Louis-François Ramond].

Louis Ramond de Carbonnières

Date:: 1789

Credit: Observations faites dans les Pyrénées, pour servir de suite à des observations sur les Alpes, insérées dans une traduction des lettres de W. Coxe, sur la Suisse / [Louis-François Ramond]. Source: Wellcome Collection.

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$Ainf , cherchant en vain à f{ortir du cercle des connoifflances, qui nous étoient livrées, nous fommes laborieufement revenus à ce point au delà duquel lantiquité ne voyoit rien, à ce vieux Océan que les premiers philofophes re- gardoïent comme l’origine des chofes & le pere de la nature. | - Contentons-nous de ce qui les fatisfit. Il fe | pourroit que ce qu'il y eut avant cette période & ce qu'il y aura après, n’appartint ni aux fens ni à l’efprit de l'homme qui ne recut d'intelli- gence & de fenfibilité que pour les chofes qui coexiftent avec lui, Il fuffit que les faits foient d’un autre ordre que ceux qui fe répetent fous nos yeux, pour être à jamais hors de la portée _ de notre entendement. Condamnés à ne con- noître l’univérs que dans fon rapport avec nos organes, rien n’éxifte pour nous que ce dont nous avons vu des exemples ; & nos conjec- tures, tournant fans cefle dans le cercle étreit de l’analogie , s’arrétentdevant des faits. inob- fervés &:.inouis, comme devant le néant. Et quelle chofe a jamais-commencé:ou fini devant nous ? Réduits à Ja connoiffance des formes & des-changemens. de:formes, nous. n’avons ja- malsivu écrconçu que des combinaifons & des difperfons , c’eft-à-dire, des apparitions. & des difparitions, Notre être même ne nous,eft fen- Ceci]$