Du phlegmon spontané de la parotide / Antoine Bellat.

  • Bellat, Antoine.
Date:
1878
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Credit: Du phlegmon spontané de la parotide / Antoine Bellat. Source: Wellcome Collection.

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    douleurs (obs. 1Y). L’insomnie est presque absolue® Le moindre mouvement de la mâchoire ou du pharynx devient très-douloureux. En effet, la parotide, aug¬ mentée de volume, se trouve, comme nous l’avons vu plus haut, dans une cavité qui diminue de capacité quand le malade abaisse la mâchoire. Il en résulte une compression qui ne fait qu’augmenter la douleur. La soif est très-vive et ne peut être satisfaite qu’au prix de souffrances excessives, car le malade n’avale qu’avec une extrême difficulté. Puis arrive la période de suppuration, comme nous l avons vu en faisant l’anatomie de la région ; la glande est bridée dans sa loge par une aponévrose résistante et traversée par des vaisseaux et des nerfs importants. Aussi quand la suppuration se fait au-dessous de l’aponévrose, « celle-ci met obstacle à la libre expansion des parties enflam¬ mées, et il peut en résulter un certain nombre de phé¬ nomènes graves (i), phénomènes d’étranglement qu’on observe dans toutes les suppurations sous-aponévro- tiques. C’est alors que la région parotidienne est le siège de douleurs violentes, présentant la forme de battements insupportables, s’irradiant à la tempe et au cou, et s’accompagnant d’agitation, d’insomnie, quelquefois même de délire (obs. III). Gêné dans son développement, le gonflement tend à se porter vers le pharynx dont on peut constater la saillie ; si l’on arrive à pouvoir faire ouvrir la bouche du malade, cette saillie augmente les difficultés de la