De l'hématocèle spontanée de la tunique vaginale et de son traitement par le séton caustique : thèse présentée à la Faculté de médecine de Strasbourg, et soutenue publiquement le mercredi 12 août 1868, à 3 heures du soir, pour obtenir le grade de docteur en médecine / par Simon-Joseph Lorrain.

  • Lorrain, Simon Joseph.
Date:
1868
Catalogue details

Licence: Public Domain Mark

Credit: De l'hématocèle spontanée de la tunique vaginale et de son traitement par le séton caustique : thèse présentée à la Faculté de médecine de Strasbourg, et soutenue publiquement le mercredi 12 août 1868, à 3 heures du soir, pour obtenir le grade de docteur en médecine / par Simon-Joseph Lorrain. Source: Wellcome Collection.

Provider: This material has been provided by The Royal College of Surgeons of England. The original may be consulted at The Royal College of Surgeons of England.

    7/56 (page 3)
    Définition. Que doit-on entendre par hématocèle spontanée ? Quelle est la na- ture de cette affection ? D’après l’étymologie même du mot: aipuà, sang, xeltj, poche, l’ex- pression hématocèle a été employée par Heister pour désigner les différents épanchements de sang qui se font dans le scrotum. Connue sous le nom de pariétale, quand elle siège dans les parois mêmes des bourses, l’hématocèle est dite vaginale quand elle occupe la cavité de la séreuse; funiculaire quand elle se rencontre dans le cordon sper- matique, et testiculaire quand elle prend naissance au milieu même de la substance des testicules. Cette classification, basée sur le siège anatomique de l’épanchement, est très-importante; du reste, tous les auteurs l’admettent aujourd’hui. Cependant quand l’extravasat sanguin occupe la cavité de la vaginale, cette division si simple n’est plus suffisante; on est obligé d’avoir recours à l’anatomie pathologique et à la pathogénie de la maladie pour établir une subdivision. 1° Tantôt l’épanchement a lieu d’emblée dans une tunique vaginale primitivement saine, à la suite d'un choc, d’une contusion, ayant porté sur les bourses: c’est l’hématocèle trauma- tique, affection dont la rareté s’explique facilement par la disposition anatomique des parties. Elle est toujours accompagnée d’une ecchy- mose intense du scrotum. 2° Parfois c’est dans la poche formée par une hydrocèle que le sang se répand; je parle ici d’une hydrocèle ordinaire transparente et à parois minces. Dans le cas qui nous occupe, l’hémorrhagie provient, soit d’un vaisseau volumineux blessé pendant une injection, soit de la rupture d’une veine variqueuse par suite d’un coup sur la tumeur. Cette deuxième variété d’hématocèle, que l’on nomme encore hydro-hématocèle, est beaucoup moins rare que la pré- cédente. On se rend très-bien compte de cette fréquence lorsqu’on sait que, dans l’hydrocèle simple, les vaisseaux des bourses sont le plus