Leçons de pathologie expeŕimentale / par Claude Bernard.

  • Claude Bernard
Date:
1872
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Credit: Leçons de pathologie expeŕimentale / par Claude Bernard. Source: Wellcome Collection.

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    réconomie; les maladies conlagieuses appartiennent à cette classe. L’influence de la contagion a été expéri- mentalement démontrée par exemple pour la péripneumo- nie des bêtes à cornes : en laissant communiquer deux étables dont l’iine contenait des animaux sains et l’autre des bestiaux malades; dans la seconde étable, qui dans le principe ne contenait que des sujets bien portants, on a vu se développer successivement plusieurs cas de cette péripneumonie. Nous pouvons encore produire des modifications inté- rieures cà l’organisme qui devienent la source de véritables maladies. Nous en possédons encore la preuve expéri- mentale. En effet, nous savons que lorsqu’on enlève simultanément les deux reins chez un animal, il doit nécessairement mourir, et que si l’on se contente d’en enlever un seul, il continue à vivre. L’organe conservé s’hypertrophie et remplit à la fois ses propres fonetions et celles de son eongénère. En ouvrant l’animal quelque temps après cette expérience, il est bicile de s’en assurer. Mais an lieu d’enlever le rein, si l’on se borne à en cou- per les nerfs, ou voit bientôt mourir l’animal. Pendant les premiers jours qui succèdent à l’opération, il se ma- nifeste de l’albuminurie; bientôt après le rein s’altère et il se décompose complètement. Les produits de cette alté- ration agissent en définitive, à la manière des poisons septiques sur l’économie. Telle est, selon nous, l’explica- tion naturelle de ce fait si singulier en apparence (1). (1) Depuis que ces leçons ont été publiées, il a été démontré que ni l’urée, ni le carbonate d’ammoniaque, ni les divers produits de l’urine ne suffisent à rendre compte de tous les phénomènes de l’urémie. Ces accidents pourraient-