Volume 1
La médecine et l'art en Normandie : documents pour servir à l'histoire de la médecine en Normandie / par Ch. de Beaurepaire [and others].
- Beaurepaire, Charles de, 1828-1908.
- Date:
- [1903]-1906
Licence: In copyright
Credit: La médecine et l'art en Normandie : documents pour servir à l'histoire de la médecine en Normandie / par Ch. de Beaurepaire [and others]. Source: Wellcome Collection.
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![d’une contrelable au maître-autel de l’église de l’Hôtel-Dieu, d’après les plans qu’auraient à approuver ses exécuteurs testamentaires, qui étaient deux conseillers du Parlement, M. Vaignon et M. de Brève- dent de Saint-Martin. Il mourut le 19 février 1704' et fut inhumé, suivant son désir, à côté de son père et de son frère, dans la chapelle de la Vierge de l’église de l'Hôtel-Dieu. Ses exécuteurs testamentaires s’acquittèrent fidèlement de la mis- sion qui leur avait été donnée, et bientôt, grâce à leurs soins, l’église de la Madeleine fut pourvue d'une décoration remarquable. L'Histoire de Rouen (édition de 1710, t. 111. pp. 46, 83-94; de 1731, 5' partie, pp. 81, 95-100) rappelle les charitables fondations de Charles Le Hue et de son frère Simon. p]lle donne une descrip- tion très détaillée des trois autels qui furent, en 1705, élevés dans l’église de la Madeleine, grâce aux libéralités du second des deux frères, par les artistes rouennais Nicolas Ricouart, sculpteur, et Nicolas Loyer, architecte, à qui celte importante construction fit, dans le temps, le plus grand honneur. Avec les années, les goûts se modifient étrangement, les senti- ments de la reconnaissance s’affaiblissent et peu â peu s’éteignent tout à fait. Lorsque l'Hôtel-Dieu eut été transféré au lieu de santé, l’idée ne vint à personne de chercher, pour les trois autels de 1705, une place quelconque dans celte nouvelle chapelle élégante, d’un genre nou- veau, devenue aujourd’hui église paroissiale. Le moindre malheur qui ait pu leur arriver, c’est d’avoir été vendus pour servir à la décoration de quelque église de village, où peut-être sont-ils aujour- d’hui dédaignés. Il semble moins naturel et même regrettable qu’on n’ait pas sauvé l’inscription tumulaire des Le Hue. Suivant toute vraisemblance, leurs ossements, avec ceux de toutes les personnes qui avaient été inhumées dans l’église de la Madeleine, auront été portés confusément dans le cimetière Saint-Maur et mêlés à ceux de la multitude des pauvres et des pestiférés. Ch. DE BEAUREPAIRE. (I Le jeudi 21° de février 1704 a été inhumé dans la chapelle de la S Vierge, près l'autel, M. Simon Le Hue, vivant marchand bourgeois de cette ville, décédé le dix-neuf- vième du même mois, à 11 heures et demye du soir. Sont présents à l’inhumation : Monsieur üiile^, Denys, advocat en Parlement, et le s° Chalot, m° perruquier de cette ville, tous deux proches parents du delïunt. Signé : Challot, Denis. (Aux Archives de ta Ville.) — o Délibéré qu’il sera dit et célébré un service pour feu M. Simon Le Hue, bienfaiteur dudict Hostel-Dieu, composé de vigilles, et de 3 grandes messes à diacre et sous-diacre, 14 mars 1704. (Archives du Département, délibérations de l'Hbtel-Dieu.) »](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b29001626_0001_0162.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)