Volume 1
Cours complet d'agriculture, théorique, pratique, économique, et de médecine rurale et vétérinaire; suivi d'une méthode pour étudier l'agriculture par principes: ou dictionnaire universel d'agriculture / par une société d'agriculteurs, et rédigé par M. l'abbé Rozier.
- François Rozier
- Date:
- 1781-1805
Licence: Public Domain Mark
Credit: Cours complet d'agriculture, théorique, pratique, économique, et de médecine rurale et vétérinaire; suivi d'une méthode pour étudier l'agriculture par principes: ou dictionnaire universel d'agriculture / par une société d'agriculteurs, et rédigé par M. l'abbé Rozier. Source: Wellcome Collection.
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![V ^\s font arrondis ,> & deviennent aigus en s’approchant des mâchoires oii ils fe terminent ; leurs trois yeux liftes font placés fur le devant de la tête; leurs antennes , femblables â celles des ouvrières , ont une articulation de plus â la partie an- térieure. Leurs dents qui ne font point aigues, font fi petites , qu’elles Font prefque couvertes par les poils des environs ; leur trompe eft fort courte , & ne peut que difficilement laper le miel épanché dans le calice des fleurs : leurs ailes font grandes , elles accompagnent le corps dans toute fa longueur. Au lieu de palette triangulaire, on ne remarque.qu’une broflë à la troiflème paire de jam- bes , qui n’efl point propre à retenir les grains de la pouilière des éta- mines des fleurs : ils fe fervent de cette broflë pour nettoyer le deffus de leur corcelet qui eft très-fourni de pods. Ils ne font point armés de cet aiguillon terrible qui rend les abeilles li redoutables. Il y a une autre efpèce de faux- bourdons, beaucoup plus petite que celle dont on vient de parler. M. de Réaumur & Jean de Braw , obfer- vaceur anglois, l'ont très-bien connue, & l’ont diflinguée des abeilles ou- vrières avec lefquelles il eft aifé de confondre les faux - bourdons cle cette petite efpèce , à caufe de leur petiteffe : leur conformation extérieure & leur organifation font les mêmes que celles des autres de la grofle efpèce. La petite fie de leur tadle les a fait confondre par bien des naturalises , avec les aoeiiles ouvrières ; ce qui a donné fieu à des erreurs confîdërables, touchant la génération de ces .in le êtes. Section II. Du fexe des Faux - Bourdons. Quelques philofophes naturaliser ont accordé aux faux-bourdons ]« fexe mafeulin , d’autre sle féminin, & d’autres enfin, tels que Pline, qui les nomme des abeilles impar- faites , les ont privé des deux fexes. Swammerdam, plus équitable*, après s’être alluré de la vérité de leur fexe par des obfervations exaéies , leur a rendu , dans la république des abeilles, l’état que leur avoit ravi l’injuftice la plus greffier e. Il a trouvé dans le corps des faux-bourdons , tons les organes de la génération qui cara&érilënt oc confirment le fexe des mâles : il eii aifé de les apercevoir , quand on ouvre leur corps avec ad refie ; ils font très- confidérablcs, & occupent prefque toute la capacité du ventre. Les deux tefiicuîes font places dans la partie la plus élevée du ventre â la région lombaire ; les vaiifeaux dé- féreras , très-fins & très déliés , tien- nent aux tefiicuîes par un de leurs bouts ; la liqueur feminale qui pa- roît à travers, leur* donne une cou- leur blanchâtre : ces vai fléaux défé- rens abouti fient aux véhicules fémi- nales , à Pendrait où eft la racine du pénis ; un peu au-deflùs de leur origine,ils fe dilatent fi confidérabie- ment, qu’on les prendront pour les tefiicuîes , fi on ignoroit où eft leur vraie pofition. Les véhicules lémi- nales font d’une capacité très-grande eu égard à la petiteffe de l’animal ; elles font très - blanches & fort pleines de liqueur féminale ; leurs fibres mufculeufes font capables de fe contrarier pour l’éjaculation de la femence. On aperçoit à la racine](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b28778315_0001_0030.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)