Volume 2

Dictionnaire etymologique de la langue françoise / par M. Ménage, avec les Origines françoises de M. de Caseneuve, les additions du R.P. Jacob, et de M. Simon de Valhebert, le discours du R.P. Besnier sur la science des etymologies, et le vocabulaire hagiologique de M. l'abbé Chastelain.

  • Ménage, Gilles, 1613-1692.
Date:
1750
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Licence: Public Domain Mark

Credit: Dictionnaire etymologique de la langue françoise / par M. Ménage, avec les Origines françoises de M. de Caseneuve, les additions du R.P. Jacob, et de M. Simon de Valhebert, le discours du R.P. Besnier sur la science des etymologies, et le vocabulaire hagiologique de M. l'abbé Chastelain. Source: Wellcome Collection.

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    / ï6l N O. ; , Ce ne fut fe mervoille non. C’eft-à-dire : Ce ne fut pas fans merveille. NONAINS & NONES , c’eft- à-dire ^ des Relieieufes: ce qui vient de nonni, ou nonn&, c eft- à-dire , ayeux, ou ayeules, en Italien ; les ayant ainfi appelles par honneur , comme ils appellent Peres les Religieux. . ■ N ON C ER, annoncer, faire fcavoir. Marot, Pfeaume ig> Ce grand entour efpars Noncent de toutes parts Uouvrage de fes mains. NONCHALOIR, ne fe foucier ; venant de non, & de chaloir , c eft-à-dire , foucier. Marot, ès Pfeaumes : yien & approche-toy donques, Vien fi oncques , De tes enfans te chalut j De me fié courir te hafie , le me gafte , Seigneur, Dieu de mon fialut. NONCIER, annoncer. R. de la Rofie. N ONE , neuf heures. Perceval. Mais c’eft à la façon de conter des Italiens , qui revient a 1 heure de goûter , c eft-à-dire , à trois heures après midy. NONNANES & NONNÆ , veuves chaf- tes : d’où vient nonain. Hieron ad Eufioch. NpNPRIX. yoyez. Néantprix. NORDOSTUN, Aquilo. N OR DU N , Septentrio. NORDUNESTRICH, Ciroius ventus. N O RE , bru ; du Latin nurus. Nicot. NOS, n’oie , & par fois , nofiires. Car la Bulle de Grégoire IX. au Chancelier de Paris, dit : Nos fils bien-aimez,, tu contrains par ferment les Doéteurs, &c. félon Xts Antiquité z de Paris, A&Bonfions. y oyez Dépayer. Un NOTABL E, un proverbe , apophtegme, remarque , ou avertilfement. Coquillard. Les Me¬ nus propos de Pierre Gringoire : NO. NU. NY; Aux fols defiplaifi ouyr un bon notable'. N O U , adtion de nager. Monet. N o u, un nœud. N O VA LITE', nouveauté. N O U E L. Noyez Noël. On difoit aufli noué, nauel. , NOUER, nager , naviger. Marot, liv. z. dq la Métamorphofe : Dori s aujfii & fies filles enfiemble , Dont l’une part en la mer nouer fietnble, L’autre fiéant, &c. NOUVELLIE, nouvellifte, amateur de nou¬ velles. Adonet. NOUVELIERE, changeante. Ainfi un an¬ cien Poète dit : Ahi, Dame Fortune, tant efites nouveliere. N O YEUX , envieux ou querelleux. Villeharr douin , page 7 3. N IF- NU B L E C E , des nuages. R. de la Rofie. N U C QU E du col. Ce mot vient de nucula,] petite noix. N U E F , neuf, nouveau. NU ESSE. C’eft une forte de fief ; venant du mot nuditas. Il fignifie aulfi Jimplicite. Ragueatt dit que nuefife eft l’eftendue de la Seigneurie féo¬ dale on cenfuelle. NU1SANCONS, ennuyeux , ou nuifibîe. Perceval. N U L L U Y & NULLY, perfonne , aucun.’ yoyez Ribaut. NUS , nul. N U Y E , nuée. Songe du Verger. N Y- NYLLEouNILLE, croix encrée, en terme cl’armoiries. O , maintenant. Jaquemars Gielée : O CLEF, à clef. Perceval. Plus n’en fieray 0 mention. Et ailleurs, il fe prend pour avec : Fors que par amourettes fines , Mettre le coq 0 les gelines. Item : De vous mettre en prifion 0 ly, Qui avez le coeur fi ioly. Voyez Maftuès. Perceval : Que Huimes 0 nos romanes. Et ailleurs : Trente Chevaliers a 0 luy. Alexandre de Paris , ancien Poète: Qui cy d les fions vers 0 les Lambert iettez. O B- OBER ou HOBER, fuivre , bouger -, de atr CPty , infiequi. OBEYE , objéïflance. O BIC E, obftacle. Nicot. Du Latin obex. O BIC E , oppofé. OBICER ou O B JIC ER, oppofer, mettre obftacle -, du Latin objicere. Nicot. O B L A T S de Cifteaux, roquets. O B LIA L , rente annuelle. Coufiume de Bazaé dois : Un homme perend en oblial un hofial. OBOLE. C’eft une monnoye valant fept de¬ niers Tournois , félon Nicot, & vient de oÉhxoç; parce qu’elle eftoit longue & eftroite , comme une aiguille : d’où vient qu’on appelle des aiguilles les obélifques, qui font une forte de pyramides fort