Manuel pour l'étude des maladies du système nerveux / par le dr Maurice de Fleury.
- Date:
- 1904
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Credit: Manuel pour l'étude des maladies du système nerveux / par le dr Maurice de Fleury. Source: Wellcome Collection.
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![tomber à terre. Le plus souvent giratoire, quelquefois marqué par une impression de va-et-vient ou d’effondrement du sol, le ver- tige se complique habituellement de nausées et de vomissements. L’état général n’est pas intact, le cœur est faible, la peau froide et visqueuse, la tête endolorie; on a signalé la paralysie faciale. Des bourdonnements d’oreille, moins intenses qu’au début de l’accès, avant la chute, persistent et se compliquent de surdité progressive pouvant aller, si les accès se répètent, jusqu’à la perte complète de l’ouïe ; l’atteinte du limaçon rend compte de cette surdité, de môme que les relations du nerf vestibulaire avec les noyaux des nerfs oculo-moteurs expliquent les phénomènes ocu- laires surajoutés, la diplopie cl le nystagmus. L(ï malade évite la cliulc s’il se trouve au lit, mais le vertige et les pliénomènes auditifs ne sont pas modillés. Chez beaucoup de sujets, la cliule, ([u’elle surprenne le malade debout ou en marche., s’elleclue. toujours dans un même sens. La dui’é(5 des crises de vertige de .Ménit're est variable ; elle est de j)lusieurs minutes(>n général. Les [)aroxysmes (jui la constituent s<! répî'tenl Imites les semaines, tous les mois, ou une ou deu.x fois j>ar an. HiimliU les intervalles de santé absolue se l’accourcis- senl, l(>s jiliénomÎMies auriculaires, bourdonnements d’oreille et suiiout surdité, s’accentuent, et le vertige s’installe, à l’état cliro- ni(|ue. Jjc séjour au lit devient alors runique ressource, et le sujcl, condamné à l’immobililé, de jilus en plus sourd, tombe dans une déjiression profonde. En général le malade guérit, mais il est devenu sourd. b. V(‘rli<jes c<h'chru-spinaux. — Le vertige médullaire, celui des myélites diffuses ou cidui des myélopatbies systématisées, s’cxpli- que aisément ; la destruction intra-médullairc des voies conlri- jiètes d’orientation et des conducteurs centrifuges d’équilibration appartient, en effet, au tableau anatomo-patbologiijue de ces affec- tions. Il est ])articuli('rement marqué dans le tabes, et y affecte tantôt la forme du vertige rotatoire, tantôt la forme de sensations de chute imminente ou au contraire de soulèvement du corps (voyez le tabes). La sclérose en j)la([ues compte le vertige parmi ses symptômes liabiluels ; il témoigne ordinairement d’une locali- sation bulbaire du processus, et réalise un vertige rotatoire type, allant quebjuefois jusqu’à amener la chute du malade ; le vertige de la sclérose en plaques peut être chronique et condamner le malade au lit; il diminuerait avec,les progrès du,mal.](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b21933881_0968.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)