Recherches expérimentales sur la transmission croisée des impressions sensitives dans la moelle épinière / par le docteur E. Brown-Séquard.
- Charles-Édouard Brown-Séquard
- Date:
- 1855
Licence: Public Domain Mark
Credit: Recherches expérimentales sur la transmission croisée des impressions sensitives dans la moelle épinière / par le docteur E. Brown-Séquard. Source: Wellcome Collection.
Provider: This material has been provided by The University of Glasgow Library. The original may be consulted at The University of Glasgow Library.
12/24 (page 10)
![I'(i|ii'inliuii, que ryiiiiiial reste capable de mouvoir voloiitairenieiit se.-; membres poslérieiirs , et même souvent de s'en servir pour marctier , tatidis fine, tout au contraire, la sensibilité semble ôlre absolument per- due dans CCS deux membres. On comprend que si les élénienls conducteurs des impressions sensitives ne s'entrecroisaient pas dans la moelle épinière, la sen- sibilité devrait ôlre conservée dans les membres postérieurs des animaux soumis à l'expérience que nous venons de rapporter. l'eul- ètrc scrait-clle un peu diminuée, à cause de la légère compression que l'on exerce sur les deux moitiés latérales de la moelle, en cou- pant cet organe longitudinairment ; mais, au lieu d'une faible dimi- nution, nous trouvons la perte, en apparence complète, de la sen- sibilité. Ile plus, pour qui sait qu'en général les compressions, môme légères , de la moelle épinière , produisent une bien plus grande diminution des mouvements volontaires que de la sensibilité, il est inqiossible d'admettre que la sensibilité soit entièrement dé- truite par une compression qui n'abolit pas complètement les mou- vements volontaires. En outre, quand on fend la moelle longiludi- naleu)ent à l'aide d'un bistouri très fin et très tranchant, il n'y a certes pas de compression suffisante pour produire une paralysie notable soit des mouvements volontaires, soit de la sensibilité. Exp. IV. — Si, au lieu d'opérer sur le renflement lombaire , comme dans l'expérience précédente, on fait une opération analogue à celle qui y est décrite, sur le renflement cervico-brachial, on constate les phéno- mènes suivants, quand on a réussi à séparer complètement et dans toute leur longueur les deux moitiés latérales de ce renflement. La sensibilité est perdue dans les membres antérieurs, mais elle persiste dans les mem- bres postérieurs et dans la peau de l'abdomen et d'une grande partie de la région llioraciquc. Les mouvements volontaires existent dans les quatre menibios, mais les membres antérieurs ne peuvent plus servir à la sta- tion, ce (|ui dépend surtout de ce que, pour mettre la moelle à im, il faut couper beaucoup de muscles , et en particulier quelques-uns de ceux de l'épaule. Les résultats des deux expériences qui précèdent sont décisifs dans la question qui nous occupe. 11 est certain que si les éléments conducteurs des impressions sensitives ne s'entrecroisaient pas dans la moelle épinière , on n'obtiendrait pas les ivsullals indiqués et surtout ceux cpie donne la dernière de ces deux expériences, où nous voyons la sensibilité persister dans les mend)res postérieurs, alors ipi'olie est perdue dans les membres antérieurs. Dans l'expé- rience suivante , (]ui est une combinaison de notre première et de notre quatrième expérience, les résultais sont encore pluspéremp- loires, s'il est possible. Exi*. V.—Sisur un animal qui a déjà subi Topération mi ntionnée d;Mi> l'cxpérifuirc IV, h <;\\ii\v wur srrtinn lonp:itudiiial(' sin- lo plan nirdinii](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b21478193_0012.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)