Recherches expérimentales sur la transmission croisée des impressions sensitives dans la moelle épinière / par le docteur E. Brown-Séquard.
- Brown-Séquard, Charles-Edouard, 1817-1894.
- Date:
- 1855
Licence: Public Domain Mark
Credit: Recherches expérimentales sur la transmission croisée des impressions sensitives dans la moelle épinière / par le docteur E. Brown-Séquard. Source: Wellcome Collection.
Provider: This material has been provided by The University of Glasgow Library. The original may be consulted at The University of Glasgow Library.
8/24 (page 6)
![le côté correspondant; or, c'est l'inverse qu'on observe : l'anes- thésie existe dans la moitié opposée du corps. 4 J'aurais certes pu me borner, pour montrer que la théorie de M. Longet n'est pas exacte, à faire voir que la doiinéo qui lui sert de base est complètement fausse. C'est ce qu'il est facile de prou- ver. A l'exception des fibres de la racine bulbaire du nerf triju- meau, les corps restiformes, d'après l'opinion de M. Longet, sont l'ensemble des fibres sensilives venues du tronc et des membres, et passant par la moelle allongée pour se rendre aux centres de perception dans l'encéphale. Ainsi donc, les iibres sensitives des corps restiformes montent de la moelle épinière à l'encéphale, et si nous les coupons transversalement, nous devons trouver que la sensibilité persiste dans le bout encéphalique et qu'elle est perdue dans le bout de ces corps en rapport avec la moelle épinière. Or, c'est l'inverse que l'on trouve. Si nous coupons transversale- ment les cordons postérieurs dans tonte leur épaisseur, au ni- veau du bec du calamus, c'est-à-dire là où ils cessent d'exis- ter et où ils se continuent avec les corps restiformes, on trouve que la surface de section supérieure est insensible, et que les corps restiformes, au moins au voisinage de la sec- lion, ont aussi perdu leur sensibilité. L'animal, pourtant, n'est pas 'devenu insensible, et, tout au contraire, il paraît être souvent dans un état d'hyperesthcsie ; de plus, la face inférieure de la section est sensible, et, en arrière d'elle, les cordons postérieurs et les racines postérieures sont très sensibles, et en apparence quelque- fois plus qu'à l'état normal. J'ai cherché quel est alors l'état de la sensibilité dans les diverses parties normalement sensibles de l'en- céphale, et j'ai trouvé: ^que les corps restiformes, dans une étendue d'au moins 5 millimètres, à partir delà surface de section, sur des lapins et des chats, paraissent absolument insensibles ; 2° qu'il semble y avoir quelques traces de sensibilité au voisinage de l'insertion des nerfs pneumogastriques et glosso-pharyngiens ; 3° que la sensibilité est complètement perdue sur la partie in- terne des corps restiformes, jusqu'à l'endroit où ils contribuent à former les pédoncules cérébelleux moyens ; 4° que là où s'insèrent les nerfs trijumeaux, la sensibilité existe ; 5 que les pédoncules cé- rébelleux moyens jusque dans le cervelet sont sen.sibles ; fi que la face supérieure de l'extrémité antérieure de la protubérance et les tubercules testes sont sensibles. 11 importe de faire remarquer que, bien que sensibles encore, les diverses parties que je viens de nommer le sont notablement moins (]u'à l'état normal, et que, de plus, dans une certaine éten- due, au devant de la section, les corps restiformes paraissent avoir complètement perdu leur sensibilité. Sur des chiens et des cochons d'Inde, j'ai obtenu des résultats analogues à ceux-là; mais Thé-](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b21478193_0008.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)