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Credit: Nouveaux élémens de physiologie / A. Richerand. Source: Wellcome Collection.
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![P R O L É G O M È N E S. phénomène. Ainsi ] estomac, sur les parois du- quel les alimens ne produisent, dans l’état ordi- naire, aucune impression perceptible, renvoie des sensations très - distinctes, et devient ie siège de I douleurs atroces, lorsqu’on y a mêlé quelques grains d’une substance vénéneuse. De la même ma- nière , nous ne nous apercevons des impressions qu’exercent sur les parois de la vessie ou du rec- tum les urines ou les matières fécales accumulées, qu’au moment où elles sont devenues, par leur séjour, assez irritantes pour ébranler, à un cer- tain degré, ces poches irritables et sensibles, et transformer leur sensibilité obscure en sensibilité bien apparente. J^e pourvoit-on pas soupçonner que si, dans l’état sain, nous n’avons pas la con- science des impressions qu’exercent sur nos or- ganes les sucs qui y abordent, c’est qu'accoutumés ; aux sensations qu'ils font naître presque sans in- terruption, nous n’en avons eu qu’une perception confuse , qui a fini par disparoître? Et ne peut-on pas, sous ce point de vue, comparer tous ces or- ganes à ceux dans lesquels résident les sens de la vue, de l’ouïe, de l’odorat, du goût et du toucher, qui ne peuvent plus être excités par des stimulans auxquels ils ont été long-temps soumis, et dont ils ont contracté l’habitude? Deux sortes d'organes bien différons par leurs usages et par la nature de leurs propriétés, entrent dans la composition du corps de l’homme ; ce sont comme deux machines vivantes et réunies ;](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b24928033_0001_0062.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)