Volume 1

Le mal heréditaire / Docteur Cabanès.

  • Augustin Cabanès
Date:
[1926-1927]
Catalogue details

Licence: Attribution-NonCommercial 4.0 International (CC BY-NC 4.0)

Credit: Le mal heréditaire / Docteur Cabanès. Source: Wellcome Collection.

    25/396 (page 15)
    ment ? En partie, parce que, constituant des groupes tout à fait distincts, par ségrégation, pourrait-on dire, du reste des humains, elles se sont rarement évadées de leur groupe, fuyant les croisements et se mariant exclusivement entre elles. Il est de notion courante que les dégénérés ont une attirance les uns vers les autres (1) ; ils se recherchent, comme si une force impérieuse les poussait à se rapprocher, à s’unir : ainsi s’expli quent les tares dégénératives, héréditaires ou ac quises, qu’étendent et que multiplient les unions consanguines. L'histoire consacre ce fait d’expérience, que « lors qu’on croise deux espèces ou deux races, la race ou l’espèce de la constitution la plus énergique prédo mine toujours dans les descendants (2) ». On est arrivé à cette autre constatation, que les familles ou les dynasties qui sont parvenues au pou voir n’ont conservé cette suprématie que par la con tinuité d’alliances saines et vigoureuses. Si elles se sont acheminées vers la déchéance, ce n’est point par suite du temps ou de circonstances plus ou moins fortuites, comme l’ont pensé des esprits éminents, mais d’une psychologie superficielle : l’anéantisse ment des aristocraties, le dépérissement des classes (1) lîevue de Psychologie, mai 19U0. (2) Francis Devay, Du danger des mariages consanguins ; Paris, 1862, 192.