Volume 1

Le mal heréditaire / Docteur Cabanès.

Augustin Cabanès

Date:: [1926-1927]

Catalogue details

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Credit: Le mal heréditaire / Docteur Cabanès. Source: Wellcome Collection.

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se lève à tâtons, pour la chercher ; le roi, ne sachant ce qui se passe, se lève à son tour ; les voilà au mi lieu de la chambre sans lumière, allant d’un côté, allant de l’autre, se heurtant contre tout ce qu’ils trouvaient. Enfin, le roi, impatient, demande à la reine pourquoi elle s’était levée. La reine répon dit que c’était pour chercher son épagneule. « Gomment, dit-il, pour une misérable petite chienne, le roi et la reine se lèvent! » Dans sa colère, il donna un coup de pied à la petite bête qui était entre ses jambes et il pensa la tuer. Aux cris qu’elle faisait, la reine, qui l’aimait, ne put s’empê cher de la plaindre tout doucement, et elle revint se mettre au lit bien triste 1). Le lendemain, le roi partit pour la chasse ’2), sans adresser un mot à la reine. Sur le soir, Marie- Louise, désireuse de rentrer en grâce, regardait à (1) Mémoires de la Cour d’Espagne. (2) C’est de la chasse que Charles II envoya un jour à la reine » un petit collre d’or, avec un chapelet de calembourg (sic), garni de petits diamants, accompagné d’un billet par le quel il lui mandait qu’il faisait grand vent et qu’il avoit tué six loups ». On voit que V. Hugo n'a rien inventé ; le fameux vers qu’on lui a tant reproché, il l’a trouvé presque tout fait dans les Mémoires de Mme d’Aulnoy, qui, elle-même, en avait puisé les éléments dans les Mémoires originaux de la Cour d'Es pagne, dont nous avons cité un extrait. Dans le texte de Mme d’Aulnoy, on lit : « Il (le roi) lui envoya à son tour un chapelet de bois calembourg, garni de diamants, dans un petit coffret de filigrane d’or, où il avait mis un billet qui contenoit ces mots : Madame, il fait grand vent ; fai tué six loups. »