Volume 1
Clinique medicale de l'hotel-Dieu de Paris.
- Trousseau, A. (Armand), 1801-1867.
- Date:
- 1885
Licence: Public Domain Mark
Credit: Clinique medicale de l'hotel-Dieu de Paris. Source: Wellcome Collection.
Provider: This material has been provided by UCL Library Services. The original may be consulted at UCL (University College London)
893/918 (page 883)
![confreres, a savcrir que, au plus fort de la maladie, ils pciivent ajoiiler a rexcitatioii febrile, et qu’a line epoque plus avanc4e, ils deviennent inu- tiles. De plus, ces vcsicatoires, dans certaines constitutions medicales, peuvent ^tre le point de depart d’erysipeles des plus graves. C’est done au kerines ou au kermes asso.cid a la digitale que j’ai re- cours. II n’est pas de seniaine, je dirais meme de jour, ou vous ne m’en- tendiez le prescrire. Vous connaissez par consequent la methode suivant laquelle je Tadniinistre. Afiii d’eviter les inconvenients qu’il pr6sente quand il est pris sous forme de potion, inconvenients qu’il doit a ses proprietes irritantes topi- ques, a savoir, de provoquer sur la langue, sur le pharynx, sur I’ceso- phage, une inflammation pustuleuse analogue a celle que determine le tartre stibie applique en frictions sur la peau; afln, dis-je, d’eviter ces inconvenients, je le donneen pilules. Je fais faire des pilules contenant lOcentigrammes de kermes et 1 centigramme d’extrait de digitale incor- poresausavon medicinal, dont le malade doit prendre soit dix, soit vingtet meme vingt-cinq dans le courant de la journee, a intervalles aussi egaux que possible. Lorsque ces pilules amenent des vomissements et de la diarrhee, j’ai soin de faire donner avec chacune d’elles une goutte de laudanum de Sydenham, de fagon a etablir la toli^rance. Je continue cette indication pendant toute la periodefaigue de la maladie, et je ne I’interromps pas tout a fait, mais je diminue les doses du medicament, alors que les accidents febriles sont calmes. Grace a ce mode d’administration, vous ne voyez jamais le kermes pro- duire la pustulation. Gela, messieurs, vient a I’encontre de I’opinion de ceux qui pretendent,avec Laennec,que cette pustulation est I’indice d’une saturation de I’economie par les preparations antimoniales, absolument comme la salivation et la stomatite mercurielles sont le fait de la satura- tion, d’une sorte d’infection generale de tout le systeme par le mercure. Si cette opinion que je combats etait I’expression reelle des faits, vous obtiendriez aussi rapidement cette saturation parl’emploi des pilules que par celui des potions, de meme que la stomatite mercurielle se produit aussi bien a la suite des frictions et des bains hydragyriques qu’a la suite de I’administration des mercuriaux a I’interieur. Or, je le redis encore, les antimoniaux donnes en] pilules, k quelque dose que ce soit, n’am6nent jamais les accidents inflammatoires de la bouche, du pharynx et de I’cesophage comme ils le font, alors qu’administr6s en potion, ils restent longtemps en contact avec la membrane muqueuse. Dans ces derni^res ann^es, Robert Bentley Told aemploy^ avec succcs les preparations alcooliques au traitement de la pneumonie et de cer- taines autres affections oii existe une tendance k la depressions Les sub- 1. Todd, Clinical lectures on certain acute diseases. London, 18G7.](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b21273601_001_0895.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)