Volume 1

Clinique medicale de l'hotel-Dieu de Paris.

  • Armand Trousseau
Date:
1885
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Licence: Public Domain Mark

Credit: Clinique medicale de l'hotel-Dieu de Paris. Source: Wellcome Collection.

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    quantiles assez notables. Je clus, pour faire cesser cet accident, donner deux pilules de calomel de 5 centigrammeschacune,etde plus, 2 grammes de jalap en poudre. Cette purgation amena les elTets que nous altendions. Ce matin, huitieme jour du debut de la maladie, nous trouvons noire homme sans fievre, la peau bonne, le pouls ample et nullement accelere, tout en conservant une amplitude en rapport avec la constitution et les forces du sujet. Les phenomenes stethoscopiques se sont modifies, et Ton enlend maintenant le murmure vesiculaire, accompagne, il est vrai, de rales muqueux sous-crepitants fins, la oii nous entendions, il y a qua- rante-lmit beures, le souffle tubaire et des rcMes crepitants. La pneumonie est done franchement entree en resolution. Cependant liier nous avons ete frappe d’un fait qui, bien que I’etat du malade panit satisfaisant, ne laissa pas que d’appeler notre attention. Je veux parler des caracteres que presenterent les crachats. La couleur safranee qu’ils avaient les premiers jours etait devenue plus foncee, el hier ces crachats, tout en conservant leur viscosile, avaient pris cette couleur lie de vin, jus de pruneaux, generalement d’un si facheux presage. Toutefois, comraeces crachats 6taient toujours visqueux, je m’alarmai moins de leur aspect. Ce n’est pas tant en effet la couleur jus de pruneaux que la diffluence parliculiere succedant a la viscosite qui, dans I’expectoration peripneumonique, constitue un signe de mauvais augure. Ce matin, vous avez pu le constater comme moi, les crachats ont repris une legere teinte safranee et sont d’ailleurs peu nombreux. L’histoire de notre second malade est a peu de chose pres identique avec celle du premier. Sa peripneumonie, contractee dans des circon- stances analogues, a occupe le meme siege, sa marche a ete la meme, et la guerison est arrivee avec la meme rapidite. Dans ces deux cas, ma medication a ete la meme ; e’estaux antimoniaux, e’est au kermfes que j’ai eu recours. Ces observations trouvent parfaitement leur place a la suite de ce que je viens de vous dire du muse dans la pneumonie. En effet, messieurs, le delire, qui est si merveilleusement combattu par cette medication, n’est jamais peut-etreplus frequent que dans les pneumonies du sommet. La raison, je I’ignore, mais le fait est assez generalement accepte. Il n’en faut pas conclure cependant que la pneumonie du sommet entraine ne- cessairement ces accidents nerveux : les deux homines de la salle Sainte- Agnes en sont la preuve. Ces deux malades vous montrent en outre quo la pneumonie du sommet n’est pas fatalement plus grave que celle de la base. Je ne conteste pas que chez les individus sous I’empire d’une diathese tubcrculeuse, cette pneumonie du sommet ne soit une afl’ection plus sericuse que chez tout autre, non point par elle-meme, mais parce qu’elle pout liMer le devcloppcment de la ptithisic, en sollicilaut la main-