Réflexions sur l'emploi des moyens moraux dans le traitement de quelques maladies / [C. Guillet].
- Guillet, C.
 
- Date:
 - 1803
 
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Credit: Réflexions sur l'emploi des moyens moraux dans le traitement de quelques maladies / [C. Guillet]. Source: Wellcome Collection.
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![! ( 4° ) veut pas qu’il soit trop prompt à parler , sans affecter cependant un silence taciturne (i). Il exige des mœurs honnêtes, une gravité modérée par la douceur (2). Il condamne un ton décidé dans les jugemens } ce qui expose souvent le médecin au mépris (3). Cependant quoique ce soit l’arme favorite dont les charlatans se servent pour s’emparer de la confiance des peuples} un ton décidé peut être quelquefois très-sagement et très- utilement employé par un médecin habile , qui sait qu’il y a des esprits faibles , indécis , inconstans , qu’il faut fixer de cette manière : le grand art ? c’est de savoir s’en servir à propos 5 et voilà précisément ce qui distingue le médecin du charlatan (4). c Consoler l’affligé, procurer la paix de l’ame à celui qui l’a troublée 5 encourager le pusillanime qui craint des maux imaginaires : soutenir le faible qui succombe sous les coups redoublés de l’infortune j distraire l’homme taciturne et hypocondriaque qui ne repaît son esprit que d’idées sombres $ opposer une digue à une passion fougueuse et dé¬ vastatrice j soulager l’homme malheureux par des bienfaits, des conseils, des discours au moins pleins de douceur et d’humanité , etc., telle est la tâche importante du Médecin qui s’applique à faire la médecine du cœur et de l’esprit : elle exige une grande philantropie, une charité compatissante jointe à une connaissance approfondie du cœur humain et de ses faiblesses. ' 3 î • » S’il est vrai que l’homme en société doit s’étudier à mériter l’estime et l’affection de ses semblables ce devoir est d’une nécessité plus indispensable pour le Médecin. Celui qui a étudié l’homme concevra facilement comment les médicamens les plus simples, pris avec une grande confiance en celui qui les administre , produisent souvent deî Ci*1 Antmi tenptrantiam excolat , non taciturnitate solum. Ibid. [7,] Bonis ac honestis sic maribus, unàqae gravie a: cm cum humaniuue conjunctam habcat Loc. cit. (?) Terncraria procLivitas et promptitude»... despectui est, Loc. cit, C4) Considerandum quart do his uti Liceat. Loc. cit* - <. s .......](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b31952938_0040.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)