Des différentes espèces de néphrites / par V. Cornil.
- Cornil, Victor André, 1837-1908.
- Date:
- 1869
Licence: Public Domain Mark
Credit: Des différentes espèces de néphrites / par V. Cornil. Source: Wellcome Collection.
Provider: This material has been provided by The Royal College of Surgeons of England. The original may be consulted at The Royal College of Surgeons of England.
70/178 (page 70)
![une action plus profonde sur le rein, et telle qu’ils déterminent une tuméfaction trouble avec dégénérescence graisseuse de l’épithélium des tubuli (1). D’une façon générale, ils sont irritants du rein au début de leur action, et si l’intoxication est peu intense. Dans ce cas, ils s’accompagnent d’albuminurie. Profondément destructeurs du parenchyme de la glande quand ils sont administrés à de plus hautes doses, ils sont alors surtout stéatogènes et détruisent par une métamorphose graisseuse toutes les cellules épithéliales des tubuli. Comment agissent ces poisons stéatogènes qui n’attaquent pas seulement le rein, mais aussi le foie, les muscles et d’autres organes? Nous avons indiqué déjà quelques-unes des diverses opinions émises relativement à l’action du phosphore (voy. ]). U2, note 1). S’ils déterminent au début une irritation du rein avec production d’albumine, il nous paraît aussi bien pro- bable qu’ils entravent la nutrition des éléments cellulaires lorsqu’ils ont été employés à une plus forte dose, soit qu’ils détruisent les globules (Munck et Leyden), soit qu’en vertu d’une action qui nous est inconnue, les globules deviennent incapables d’entretenir les oxydations, ou que les éléments eux-mêmes soient atteints primitivement. Quoi qu’il en soit, c’est par la voie expérimentale, qui permet d’isoler et d’analyser les phénomènes, qu’on parviendra, nous n’en doutons pas, à les lésions rénales étaient très-manifestes. Un fait curieux relatif à l’em- poisonnement par le mercure compliqué d’albuminurie, c’est que son élimi- nation plus rapide sous l’influence du traitement par l’iodure de potassium n’augmente pas la quantité d’albumine et même peut la faire cesser abso- lument tOverbeck). (1) L’influence des alcools comme diurétiques, dans les excès passagers, comme agents producteurs de néphrite albumineuse dans l’alcoolisme chro- nique, est indéniable : elle varie avec les habitudes des habitants des divers pays. Christison lui rapporte les trois quarts ou les quatre cinquièmes des cas de maladie de Bright. Becquerel a trouvé 9 cas sur 69 ; Malmsten, à Stockholm, 19 cas sur 69 ; Frerichs, dans l’Allemagne du Nord, 16 sur h2. Nous avons été surpris de voir Dickinson (/oc. cit., 1868) chercher à atténuer l’influence de l’alcoolisme sur la production de la maladie de Bright, et cela précisément en Angleterre.](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b22332042_0072.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)