Traitement des tumeurs hydatiques du foie par les ponctions capillaires et par les ponctions suivies d'injections iodées / par A.A. Boinet.
- Boinet, Alphonse Alexandre.
- Date:
- [1859]
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Credit: Traitement des tumeurs hydatiques du foie par les ponctions capillaires et par les ponctions suivies d'injections iodées / par A.A. Boinet. Source: Wellcome Collection.
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![quement par la plèvre pariétale, doublée de cette fausse membrane dont la couche externe est lisse et unie. La paroi interne est formée par la surface inférieure du poumon repoussé en haut, en de- dans et en arrière. Le poumon , en effet, ne présente en dehors que 7 centimètres de hauteur, tandis qu’il eu a 13 en dedans; sa surface inférieure est perforée d’un très-grand nombre de solutions de conti- nuité, par lesquelles l’air passe par l’insufflation, mais qu’il nous a été impossible de constater à l’œil nu. Une autre solution de continuité, par laquelle l’air sort en faisant bouillonner le li- quide, est située sur le bord interne et inférieur du poumon; cette ouverture présente un diamètre ovale de 4 centimètres sur 5 ; ses bords sont gri- sâtres , mousses, recouverts d’une fausse mem- brane mince et peu consistante; elle communi- que avec une caverne du volume d’un œuf de poule, dont les bords, anfractueux, inégaux, sont réunis par des columelles de substance pulmo- naire , et recouverts par une fausse membrane blanc grisâtre, très-mince; trois bronches du troisième ordre pénètrent dans cette caverne ; leur muqueuse est d’un rouge vineux, très-injec- tée, épaissie. Le poumon ne renfermait pas de tubercules. La rate et les reins ne présentent rien de re- marquable. Le péritoine, la muqueuse de l’esto- mac, de l’intestin et de la vessie, sont vivement injectés, et présentent des altérations que nous trouvons ordinairement après la période algide du choléra. La partie supérieure du tube digestif contient la matière blanche caractéristique. L’u- térus et l’ovaire droit sont sains; l’ovaire gauche est remplacé par un kyste du volume d’un œuf de poule, contenant un liquide citrin, clair et transparent; ce kyste est régulier et lisse à sa surface, il tient à l’utérus par le ligament ova- rien ; la trompe s’appuie sur la partie supérieure du kyste, et on ne trouve aucun débris de l’o- vaire lui-même. Résumé. Un femme de trente ans, d’une constitution assez faible, entre à la Charité en janvier pour une affection qui est traitée comme une pleurésie. En juin, cette femme rentre de nouveau, et, outre les symptômes précédents, qui n’ont pas diminué, elle présente une tumeur ab- dominale volumineuse tenant au foie. Les forces de la malade diminuent, et sa santé générale s’altère peu à peu. Le 11 août, une ponction ex- ploratrice donne issue à 1300 grammes de liquide incolore non albumineux. Le kyste revient peu à peu sur lui-même, et, au mois d’octobre, la malade a repris ses forces et se croit presque guérie, lorsque, à l’occasion d’un effort, des douleurs se font sentir dans le côté droit de la poitrine ; une ponction est inuti- lement tentée, et ce kyste s’ouvre dans la plèvre. Le 24 octobre, à la suite d’une vomique, on constate un hydropneumotborax avec perforation pulmonaire, et la malade meurt dans un état asphyxique, après quarante-huit heures de diar- rhée jaune bilieuse. A \'autopsie, on trouve un kyste hydatique au lobe gauche du foie qui a notablement diminué de son volume primitif; un second kyste de la face supérieure du lobe droit du foie ayant per- foré le diaphragme, puis refoulé le poumon; et enfin une large communication avec une caverne anfractueuse et des bronches. Si ce dernier kyste avait pu être ponctionné en temps convenable, et avant d’avoir perforé le diaphragme, il est probable que, comme le kyste du lobe gauche du foie, il eût diminué de volume, serait revenu sur lui-même, et ne se serait ouvert ni dans la plèvre ni dans le poumon, et la gué- rison aurait pu avoir lieu. L’observation suivante prouve encore que la guérison peut avoir lieu après plusieurs ponctions capillaires successives, 4° Tumeur hydatifère volumineuse du foie ; deux ponctions capillaires à quelques mois d’intervalle ; 1700 grammes de liquide limpide à la première ponction. Guérison. Obs. VII. Vers la fin de l’année 1857, un jeune commis de magasin, âgé de vingt ans, de taille élevée, de forte constitution , système musculaire bien développé, vint consulter M. Boinet pour une grosseur qu’il portait au creux épigastrique ; de plus, il éprouvait de temps en temps de mau- vaises digestions , de la dyspepsie et quelquefois des vomissements; il n’avait jamais eu d’ictère; la respiration semblait un peu gênée ; à l’ex- ception de ces phénomènes, la santé ne parais- sait nullement altérée. L’examen de ce malade fit constater que le creux épigastrique était le siège d’une voussure très-prononcée. La palpation, qui était un peu douloureuse, faisait reconnaître, au niveau de cette tumeur, une résistance élasti- que et une fluctuation manifeste; la percussion e n 1 1 fi G 1 II lit ]0I 4 ni fat te * tel Ijl ; Ki (lie ! II! Iq lui](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b22345346_0020.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)