Anatomie pathologique de la Conjunctivite Granuleuse / par Le Dr. H. Villard.

  • Villard, H.
Date:
1896
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Credit: Anatomie pathologique de la Conjunctivite Granuleuse / par Le Dr. H. Villard. Source: Wellcome Collection.

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    les armées payèrent leur tribut à ce redoutable fléau : les armées anglaise, belge, autrichienne, furent surtout frappées ; mais, chose remarquable, l'armée de Napoléon, si vivement éprouvée pendant son séjour en Egypte, devint presque indemne peu après son retour en France. Quelques travaux furent consacrés à l'étude de cette maladie, encore exclusivement cantonnée dans l'élément militaire. De ce nombre sont' ceux (ÏAssalini [7], de Larrey [10] en France, de J. Vetch [8] en Angleterre, de J.-N. Rust [11] et de C. Grœfe [13] en Allemagne, de Falot et Variez- [15] en Belgique. Mais ces diverses recherches eurent fort peu de retentissement dans le monde médical, puisque les auteurs classiques de l'époque con- tinuent à. ignorer (Scarpa [12], réédition 1801, Richter) ou à mentionner à peine l'ophtalmie d'Egypte (Ware.Wenzel 1808 [9], Scarpa, 2 édition 1818, Beer, 2 édition de 1812 à 1816 [6]). D'ailleurs, la conception du processus trachomateux au com- mencement de ce siècle est passée par des phases diverses, au nombre de trois principales, qui ne sont pas suffisamment indi- quées dans les traités classiques, même les plus complets, et que je crois utile de rappeler en quelques pages rapides : lo Tout d'abord, dans une première phase, les granulations ont été complètement méconnues par la plupart de ceux qui ont étudié l'ophtalmie d'Egypte. En effet, on considérait alors cette affection comme une conjonctivite catarrhale, calarrho-puru- lente, ou franchement purulente dans certains cas, se rappro- chant beaucoup de l'ophtalmie catarrhale ordinaire ou de l'oph- talmie blennorrhagique, opinion soutenue encore par Beer [6] en 1816. Les élevures conjonctivales, les granulations caracté- ristiques de la maladie, furent ignorées pendant assez longtemps (Wenzel, 1808 [9]. Beer, 1816), la plupart des médecins negh- géant alors la précaution, banale aujourd'hui, de retourner les paupières. Cette erreur des auteurs du commencement de ce siècle paraît énorme au premier abord ; elle est cependant fort