Anatomie pathologique de la Conjunctivite Granuleuse / par Le Dr. H. Villard.

  • Villard, H.
Date:
1896
Catalogue details

Licence: Public Domain Mark

Credit: Anatomie pathologique de la Conjunctivite Granuleuse / par Le Dr. H. Villard. Source: Wellcome Collection.

Provider: This material has been provided by UCL Library Services. The original may be consulted at UCL (University College London)

    16/146 (page 18)
    ^ Ce qui rendait d'ailleurs ces controverses plus passionnées, c'est que cette théorie nouvelle entraînait des conséquences théra- peutiques bien faites pour étonner les médecins de l'époque. En elfet, si l'on admettait que la granulation était la cause de la maladie, il était rationnel, comme le faisait Adams, de s'attaquer directement à cette granulation elle-même; les moyens anliphlo- gistiques, si en honneur jusque-là et destinés à combattre l'inflam- mation productrice de la granulation, devaient être abandonnés ou tout au moins relégués au second plan. C'est ce changement profond de la thérapeutique, conséquence inéluctable de discus- sions d'ordre purement théorique en apparence, qui provoqua de si grandes résistances parmi un grand nombre de médecins. Pendant toute cette longue période, qui va du commencement du siècle jusqu'après 1840, les auteurs furent occupés à discuter sur l'étiologie, la symptomatologie, la nature et le traitement de la conjonctivite granuleuse; ils laissèrent complètement de côté tout ce qui a trait à la structure de la lésion qu'ils connais- saient à peine macroscopiquement. La seule description de ce genre que j'aie trouvée est due à Burkanl Eble [1 4, 22, 23], grand adversaire des idées de Yungken. Cet auteur a enlevé une portion du pli palpébral supérieur dans le cours d'une ophtalmie purulente chronique (c'est ainsi qu'on désignait souvent l'ophtal- mie d'Egypte). «Immédiatement après l'opération, il a reconnu à l'œil nu, dans le lambeau retranché, un assemblage rouge pàle de divers gros grains, séparés par des surfaces lisses, iné- gales. Le microscope montrait, outre la même disposition, dans de plus fortes proportions, de forts réseaux vasculaires qui embrassaient leséminences isolées. Après avoir placé le lam- beau pendant six iïeures sous de l'eau froide, et en avoir forte- ment étendu peu à peu les plus minces lamelles, il reconnut au microscope que les surfaces de séparation étaient })arsemées d'une foule de cellules à demi-remplies : elles ressemblaient à