De la maladie de Basedow ou goitre exophthalmique : thèse pour le doctorat en médecine / par Léopold Caudesaigues.

  • Caudesaigues, Léopold.
Date:
1872
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Credit: De la maladie de Basedow ou goitre exophthalmique : thèse pour le doctorat en médecine / par Léopold Caudesaigues. Source: Wellcome Collection.

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    sont atteints. L'hypertrophie n'est pas très-grande et elle varie du volume d'un œuf de pigeon à celui du poing; elle forme une tumeur indolore, irrégulière dans la forme, sans changement de couleur de la peau, assez molle au toucher, et qui est le siège de deux espèces de pulsations différentes. L'une de ces pulsations est formée par la diastole des carotides qui reçoivent la colonne sanguine, se dilatent, et chassent par conséquent ; en avant le corps thyroïde appuyé sur elles. Ce mouvement de propulsion en avant de la tumeur est par- faitement visible à l'œil. 11 y a une autre espèce d'expansion qui se passe dans la tumeur, et qui est produite par l'afflux du sang dans les artères et les veines thyroïdiennes ; aussi peut-on percevoir avec la main une sorte de frémissement et avec le stéthoscope un bruit de souffle. Outre ces mouvements dus à la circulation intra ou extra- thyroïdienne, on peut voir la tumeur suivre les mouvements d'as- cension ou de descente du larynx. Nous avons dit qu'elle n'était pas très-grosse; il en est ainsi à l'état normal ; mais, dans les paroxys- mes que nous décrirons plus tard, elle peut augmenter et augmente souvent de volume; alors elle exerce une compression fâcheuse sur les organes du voisinage; la compression des vaisseaux peut pro- duire des troubles cérébraux ; la compression de l'œsophage et de la trachée, produit la dysphagie et la sufTocation, et si la cause de cette compression ne disparaît pas, il peut y avoir, comme on l'a vu, une asphyxie lente. Les troubles cardiaques qui, comme nous l'avons dit, ouvrent le plus souvent la marche; peuvent passer longtemps inaperçus. Ils consistent en palpitations plus ou moins énergiques et douloureu- ses, occasionnant de la dyspnée, de la tendance aux' Hpothymies. On peut voir la pointe du cœur venir frapper un peu à gauche et au-dessous du mamelon ; si on applique la main dessus, ou sent, à chaque impulsion, un choc plus violent que d'habilude. Les mouve- ments sont tumultueux, augmentés de fréquence. Ls cœ.ur est fou, pour ainsi dire, chez certains malades et bat 100,120, 140 et même