Considérations sur l'emploi des émissions sanguines contre les maladies inflammatoires aiguës chez les laboureurs : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 9 juillet 1836 / par J. Suberbielle.
- Suberbielle, J.
- Date:
- 1836
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Credit: Considérations sur l'emploi des émissions sanguines contre les maladies inflammatoires aiguës chez les laboureurs : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 9 juillet 1836 / par J. Suberbielle. Source: Wellcome Collection.
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![aussi est-ce à cette saison que les maladies se présentent chez lui avec un caractère pins franchement inflammatoire; le médecin alors pourra ouvrir hardiment la veine sans craindre de voir une émission sanguine même abondante suivie d’un collapsus profond. Sans doute les maladies seront plus franchement inflammatoires chez tous les hommes dans cette saison que dans tout autre. Mais ce qu’il nous importe de faire ressortir ici, c’est que la nature des maladies sera chez le laboureur plus directement en rapport avec l’influence des saisons; car lui ])lus que tout autre, en raison de son état, sera plus fortement modifié parles conditions atmosphériques. INous avons fait entendre jusqu’ici que la vie du laboureur s’usait vite par la nature de ses travaux. Nous sommes évidemment en opposition avec les auteurs d’hygiène et de physiologie. Ces auteurs, considérant la vie tempérante et exempte de passions de l’homme de peine, prétendent que , s’il existe encore des centenaires, c’est dans les campagnés qu’on les trouve : nul doute qu’ils n’aient raison, s’ils entendent parler de cesagriculteurscpii jouissent d’assez d’aisance pour pouvoir choisir des matières alihiles de bonne nature, pour pouvoir déposer leurs instrumens de travail, quand vient la fatigue Geux-la en effet, exempts des causes de dépérissement qui déciment les cités, jouissent de tous les avantages de l’air pur et salubre des champs, de la paix de l’âme qu’ils y trouvent: mais on le sait, ils ne composent (ju’une mince fraction de la masse entière et si éminem- ment utile des laboureurs. D’ailleurs, il suffit d’nn simple coup-d’oeil pour se convaincre que ces auteurs n’ont étudié l’homme de la cam- pagne que sur des descriptions poétiques , ou sous les lambris dorés de leur cabinet ; ils ont fait parler la nature , au lieu de l’interroger, que l’on compare l’homme de quarante ans, habitué aux rudes travaux champêtres an citadin du même âge; la différence sera sensible : déjà la souplesse de ses mouveraens à disparu, ses mem- bres quoique musclés n’éxécutent plus leurs fonctions, ni avec précision, ni avec énergie; le teint plus ou moins coloré, a fait place à une couleur terreuse, les rides ont remplacé le poli de la peau, ses cheveux blanchissent ou tombent, son dos se voûte, la vieillesse](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b22341705_0012.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)