Gnathon et Scymnus, deux artistes peintres découverts dans les Épidémies d'Hippocrate : à ce sujet, classification des personnages qui figurent dans les Épidémies et explication de la légende d'Hippocrate / par J.-P. Rossignol.
- Rossignol, Jean-Pierre, 1804-1893.
- Date:
- 1858
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Credit: Gnathon et Scymnus, deux artistes peintres découverts dans les Épidémies d'Hippocrate : à ce sujet, classification des personnages qui figurent dans les Épidémies et explication de la légende d'Hippocrate / par J.-P. Rossignol. Source: Wellcome Collection.
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![- h - meure et par leur profession, je relus attentivement les sept livres qui portent le titre d’Epidémies. Grâce au ciel, cette excursion n’aura pas été sans fruits; car elle m’a procuré la connaissance de deux artistes dont personne jusqu’ici n’a relevé les noms. Hippocrate, après avoir décrit la constitution atmosphérique de quatre années, et les maladies qui se développèrent sous l’influence des quatre constitutions, dans l’île de Thasos, accompagne cette histoire générale de l’histoire particulière de quarante-deux cas. Or, parmi ces observations, il en est deux qui intéressent directement notre sujet. A propos des symptômes que présenta la troisième constitution, le grand docteur remarque que chez certains malades, il se forma des parotides qui ne suppurèrent point, et il poursuit : « KpaxicTtovaxTi, Sç <( 7iapà ‘HpaxXeuo wxec, xai Sxujxvou voZ ypatpécoç OEparoxivv], iletojv)<7EV « àTiÉOavov. —Chez Cratistonax, qui demeurait près du temple d’Her- «cule, et chez la servante de Scymnus le peintre, la suppuration « eut lieu; ils moururent. » Et deux lignes plus bas : « OWt 8’sxptvEv « éêSop-aioidt, StsXnrev £?• Ô7ro<jTpocp7r tx S s T7j; uTroaTpotp^ç excivev së8o- « [xatotcu, d>avoxpiToj, 8ç xcctexeito 7tapoc TvâOwvi xû ypacpEt (1). — « Ceux qui eurent une crise le septième jour, éprouvèrent une in- « termission de six jours; rechute, et après la rechute, crise le sep- « tième jour, comme Phanocrite, qui était logé chez Gnathon le pein- « tre. » Voilà donc deux peintres qui paraissent avoir vécu à Thasos, à l’époque où y séjourna Hippocrate. Mais le texte que nous venons de faire parler si clairement est en réalité embarrassé de difficultés graves, et ce n’est qu’après nous être livré à une discussion critique approfondie, que nous pourrons définitivement conquérir Gnathon et Scymnus à l’histoire de l’art. La première difficulté est suscitée par les variantes des manuscrits, variantes qui ne tendent à rien moins qu’à métamorphoser les deux peintres en deux foulons. Pour Gnathon, en effet, la Vulgate donne to) ypacpsï, le peintre, tandis que les manuscrits ACHIK offrent tw yva:pEï, le foulon, leçon qu’une main différente a changée dans le ma-](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b22447623_0006.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)