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Credit: Mémoires : [1795-1817]. Source: Wellcome Collection.
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![logne et en Russie, on observe fréquemment ce commen- cement de congélation. La personne qui l'éprouve ne s'en aperçoit pas elle-même; mais on a soin de s'avertir mu- tuellement, lorsqu'on voit une partie qui prend une cou- leur de blanc mat, couleur qui contraste avec la rougeur- des parties voisines -, il faut bien se garder de la laisser aller au sommeil qui accable dans ces circonstances, en- core plus de présenter au feu les parties qui ont été ge- lées : les douleurs aiguës que produit l'approche du feu dans les parties qui ne sont qu'engourdies par le froid, peuvent donner une idée des ravages qui s'y opèrent lorsque l'on suit cette méthode pour des parties congelées. L'expé- rience a démontré qu'il fallait ramener graduellement les parties gelées à leur température naturelle, en n'appli- quant d'abord que des substances froides, telles que la neige, la glace fondue., et en augmentant lentement la quantité de chaleur. A mesure que le froid diminue dans la partie, on. fait de légères frictions sur le membre avec ces substances • puis on leur substitue l'eau végéto-minérale d'abord froide, puis tiède -y enfin on plonge la partie dans un bain chaud : on la couvre de flanelles chaudes ou imbibées de quelque infu- sion aromatique ; pendant ce temps on cherche à stimuler les forces vitales parles cordiaux, les toniques, dont on aug- mente par degré la dose et la force. On a cru que la soif ardente était un phénomène particu- lier aux gangrènes par congélation. M. Pilhes (1) s'est efforcé de donner plusieurs explications de ce phénomène, mais je l'ai observé dans presque toutes les espèces de gangrènes, et je crois qu'il ne diffère dans chacune d'elles que par son degré de violence. (i] Ancien Journal de Médecine) août 1767.](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b2101114x_0541.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)