Dictionnaire botanique et pharmaceutique, contenant les principales propriétés des minéraux, des végétaux et des animaux, avec les préparations de pharmacie, internes et externes, les plus usitées en médecine et en chirurgie, d'après les meilleurs auteurs anciens, et sur-tout d'après les auteurs modernes / par une société de médecins, de pharmaciens et de naturalistes [Nicolas Alexandre].
- Alexandre, Nicolas.
- Date:
- 1802
Licence: Public Domain Mark
Credit: Dictionnaire botanique et pharmaceutique, contenant les principales propriétés des minéraux, des végétaux et des animaux, avec les préparations de pharmacie, internes et externes, les plus usitées en médecine et en chirurgie, d'après les meilleurs auteurs anciens, et sur-tout d'après les auteurs modernes / par une société de médecins, de pharmaciens et de naturalistes [Nicolas Alexandre]. Source: Wellcome Collection.
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![coule ce baume , s’appellent bois de baume , xylobalsamum j y et le fruit carpobalsarnurn, opobalsamum : ce baume guérit les blessures internes et externes, nettoie et cicatrise les ulcères, arrête les fleurs-blanches, le crachement de sang et les hémorragies , il fortifie l’estomac , le cœur et le cerveau en ranimant le mouvement du sang et des esprits : . la dose est de dix ou douze gouttes avec un peu de sucre en poudre , pour le prendre plus facilement en bol enve- loppé de pain à chanter j on en donne aux pulmoniques et dans le crachement de sang jusqu’à dix gouttes dans demi-c setier de lait chaud. Ce baume s’épaissit en vieillissant, et devient d’un jaune doré. Le baume du Pérou vient des Indes occidentales ; il coule ! d’un arbre semblable au myrte : cet arbre croît dans le Brésil ! et dans le Pérou ; on en trouve aussi dans le Mexique et I dans la Nouvelle - Kspagne , suivant Hernandès qui l’estime i autant que le vrai baume de Syrie. Nous voyons en France c trois espèces de baume du Pérou; le plus commun est d’uni' rouge foncé et noirâtre , d’une odeur forte et agréable ; on : l’appelle baume de lotion , parce qu’il se fait par la coc-1 tion de l’écorce des branches et des feuilles de ces petits i arbres dans l’eau commune, sur laquelle, après une ébul-j lition d’une certaine durée, nage une graisse noirâtre ou: liqueur huileuse qui se sépare aisément ; c’est le baume i noir du Pérou. La deuxième espèce est appelée le baume \] sec , dur , ou en coque , lequel distille des branches cou- 11 pées de ces arbrisseaux; on le recueille dans des cocos sus- j fiendus , qu’on expose ensuite au soleil, où il se durcit par j ’évaporation de l’humidité aqueuse qu’il contenoit. Le baume j j dur est moins rougeâtre que le précédent, et d’une odeur i assez semblable. La troisième espèce est plus rare , et s’ap- j pelle baume blanc ; c’est celui qui coule par l’incision qu’c n 1 fait à l’écorce du tronc et des plus grosses branches ; il I est liquide , odorant, et approche de la couleur et des vertus il du véritable baume blanc de Judée. L’espèce dont on se I sert le plus ordinairement est le baume noir , comme le I plus commun ; il a les mêmes propriétés que le vrai baume, j soit pour les blessures extérieures récentes , soit pour prendre 3 intérieurement ; on le donne à la même dose et de la même I manière. Les asthmatiques et ceux qui ont la poitrine ou 1 l’estomac affoiblis par de longues maladies , sentent une nou- I velle vigueur par l’usage de ce baume , en en prenant le I matin quelques gouttes dans une liqueur convenable. On dissout le baume dur dans l’esprit-de-TÜ» ou dans J](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b24906116_0120.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)