Considérations sur les crises dans les maladies : tribut académique présenté et publiquement soutenu à la Faculté de médecine de Montpellier, le 18 mai 1838 / par Camille Pioch.

  • Pioch, Camille.
Date:
1838
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Credit: Considérations sur les crises dans les maladies : tribut académique présenté et publiquement soutenu à la Faculté de médecine de Montpellier, le 18 mai 1838 / par Camille Pioch. Source: Wellcome Collection.

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    que dans ses observalions précédentes , où ce caractère n’est rien moins que tel. Il se fonde sur ce que le mouvement fébrile devint presque nul , dès que les pétéchies furent apparues. Mais cela ne résulte pas clairement de la manière dont les phénomènes se sont succédé ; car, s’il faut en croire M. Andral, la chaleur de la peau ne diminue et le pouls ne devient sen- siblement moins fréquent, que le second jour de l’éruption ; et, en vérité, n'est-ce pas une crise bien digne d’èlre signalée , que celle qui s’opère par quelques 'petites taches rosées? Il est fâcheux que l’observation n’en spécifie pas mieux le nombre et les dimensions , parce qu’on peut soup- çonner qu’elles n’étaient pas fort nombreuses ni fort étendues , et qu’une élimination opérée par quelques petites taches rosées dans une fièvre presque inflammatoire, ne dut pas avoir grande influence sur son issue. Mais, en voulant même bien ne pas tenir compte de la bénignité apparente de cette éruption , n’est-il pas avoué que le 9° jour, à la suite de la saignée et du lavement, la nuit fut plus calme, et que le malade goûta quelque repos? IVest-ce pas le lendemain, 10e jour , avant toute apparence d’éruption , que déjà le pouls était moins fréquent? N’est-ce pas du 10e au 13e jour , que le dévoiement se calme à son tour? La fièvre , à la vérité , persistait ; mais avec l’amélioration qui s’était manifestée dès le 10° jour , puisqu'il n’est pas fait mention d’une récrudescence , mais seulement de la persis- tance de cette fièvre. Nous voici au 13,; jour. Les quelques petites taches rosées se montrent : vous vous attendez à une cessation soudaine et com- plète de tous les symptômes fébriles ; vous vous trompez. L’observation mentionne même état du reste, c’est-à-dire, diminution du dévoiement et persistance de la fièvre, moins forte depuis trois jours. Ce n’est que le len- demain , que la peau perd sa chaleur et que le pouls devient sensiblement moins fréquent. Mais, si les pétéchies ont le mérite de celte amélioration , à mesure que l’amélioration marchera, elles vont s’étendre , se multi- plier, au moins dans les premiers temps. Pas du tout; le surlendemain , disparition presque complète des taches, et, malgré cela, pouls à peine fré- quent, une seule selle. N’est-il pas évident d’après cela , que, sans les quelques petites taches rosées qui se meurent à leur naissance, la fièvre ne serait pas tombée? Les légères traces qui en restaient, continuent à se dissi- per du 15e au 18e jour ; et c’est quand elles ont totalement disparu , que 3