Thèse pour le doctorat en médecine : présentée et soutenue le 2 août 1842, / par J.-M.-Edmond Comin, né à Sos ... I. Du cancer des lèvres. ... [etc].

  • Comin, J.-M.-Edmond.
Date:
1842
Catalogue details

Licence: Public Domain Mark

Credit: Thèse pour le doctorat en médecine : présentée et soutenue le 2 août 1842, / par J.-M.-Edmond Comin, né à Sos ... I. Du cancer des lèvres. ... [etc]. Source: Wellcome Collection.

    10/60 (page 6)
    face cutanée de la lèvre supérieure. Chez le vieillard, les lèvres n’étant plus soutenues par les arcades dentaires, leur bord libre rentre en dedans et s’efface. La structure des lèvres est très-complexe, mais les éléments qui les composent sont si intimement unis, qu’ils forment une masse parfai- tement homogène. La peau des lèvres est recouverte , chez l’adulte, de poils dont la direction et l’abondance peuvent ne pas être sans influence dans le choix de certains procédés opératoires; elle est très-line, et unie à la couche musculaire par un tissu cellulaire tellement ténu , qu’on peut à peine en constater l’existence. Le muscle orbiculaire forme, à proprement parler, la charpente des lèvres, qui lui doivent une très-grande partie de leur épaisseur: il est formé de libres extrê- mement serrées; aux divers points de sa circonférence viennent abou- tir la plupart des muscles de la face. Il est uni à la muqueuse au moyen d’une couche mince de tissu cellulaire lamelleux; dans l’inter- valle sont situées les glandules labiales, plus nombreuses à la lèvre inférieure qu’à la supérieure. La muqueuse est assez épaisse, et son peu d adhérence permet de la séparer avec assez de facilité. Toutes ces parties sont parcourues par un réseau vasculaire très-abondant; deux artères, les coronaires, fournies par la faciale, s’y distribuent; les veines sont plus nombreuses et plus grosses ; les lymphatiques vont se rendre dans les ganglions sous maxillaires ; on y trouve, en grand nombre, des nerfs de mouvement et de sentiment. Les usages des lèvres sont5 nombreux et importants : elles contri- buent, par leurs mouvements, au jeu de la physionomie et des pas- sions; elles sont des instruments souvent essentiels de la parole; elles retiennent dans la boucne la salive et les substances alimentai! es. celte dernière attribution est meme la plus importante, puisque, sans elle, la nutrition , et, parlant, la vie de l’individu, pourrait être com- promise. La connaissance de l’état organique des lèvres n était pas sans importance : leur grande mobilité et leur souplesse nous expliquent la possibilité de la réunion après de grandes pertes de substance; leur texture; presque homogène, nous rend compte de la facilité de l ag-