Volume 1
Recherches sur les instruments : les méthodes et le dessin topographiques / par le colonel A. Laussedat.
- Laussedat, A. (Aimé), 1819-1907.
- Date:
- 1898-190
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Credit: Recherches sur les instruments : les méthodes et le dessin topographiques / par le colonel A. Laussedat. Source: Wellcome Collection.
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![sùrenieiil, d’après Pylliagorc ('), avec des côlés donl les lon- gueurs élaienl proporlionnelles aux nombres 3, 4 ei 5] et le compas. Nous avons dit que les ingénieurs avaient recours à la Géométrie pratique pour résoudre des problèmes parmi les- quels nous citerons seulement ceux que l’on trouve toujours indiqués dans les Ouvrages élémentaires, à savoir : la mesure de la distance d’un point inaccessible, celle de la largeur d’une rivière sans la traverser, la détermination de la hauteur d’une montagne ou d’un édifice plus ou moins éloigné dont on ne peut pas s’approcher, etc. Pour résoudre ces problèmes et bien d’autres encore exposés par Héron dans son livre, on se servait d’un instrument que l’on qualifierait aujourd’hui d’universel et désigné alors sous le nom de dioptre ( /?§•. i), de celui de l’organe qui servait à viser appelé medicliiiium par les Latins et, plus tard, al/ifddt par les Arabes, dont nous avons fait alidade. Le dioptre ou la dioptre (-) se composait essentiellement d’une alidade à pinnules portée par une colonne rendue verti- cale au moyen d’un fil à plomb, qui reposait elle-même sur un trépied à branches très courtes ; l’alidade pouvait prendre toutes les directions, grâce à une disposition mécanique ingénieuse qui permettait de lui donner les deux mouvements de rotation autour d’un axe horizontal et autour d’un axe vertical. La dioptre avait des usages nombreux; elle pouvait servir à niveler et, pour cela, l’alidade arrêtée dans la position hori- zontale recevait un tube à deux branches verticales en verre logé entre les pinnules; l’alidade ne devait alors se mouvoir qu’autour de l’axe vertical. En supprimant le niveau et en rendant sa liberté à l’alidade, on pouvait viser dans toutes les directions, et, au moyen de jalons disposés dans le voisinage de l’instrument dont les distances étaient mesurées avec soin ainsi que les hauteurs (') Vitruve en parle en rappelant radixiiralion qu’avait c.xcitée cette con- struction. (’) L’Ouvrage de Héron d’Alc-Kandric avait pour titre : Traité de la Dioptre, llepi otÔTixpa;. L. 2](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b2487789x_0001_0031.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)