Volume 20

Encyclopédie des sciences médicales / par MM. Alibert, Barbier, Bayle [and others]. [M. Bayle, rédacteur en chef].

Date:
1834-1846
Catalogue details

Licence: Public Domain Mark

Credit: Encyclopédie des sciences médicales / par MM. Alibert, Barbier, Bayle [and others]. [M. Bayle, rédacteur en chef]. Source: Wellcome Collection.

    348/490 (page 340)
    quantité d’eau de fontaine, jusqu’à ce qu’il s’attache aux doigts ; ajoutez-y pour lors des poudres de racines de réglisse et d’aunée, de semences d’anis et d’an- gélique , de chacune demi-once ; de la poudre d’iris de Florence et du soufre, de chacun deux dragmes ; de l’essence d’anis, deux scrupules. Faites des tablet- tes que l’on peut appeler, si l’on veut, domestiques. 1094. Le malade usera aussi, pendant ce temps-là , du loch suivant : Prenez huile d’amandes douces, deux onces ; sirop de capillaire et sirop violât, de chacun une once ; sucre-candi, ce qu’il en faut : pour un loch dans lequel on trempera un bâton de réglisse pour le sucer souvent. Dans une fluxion d’humeur ténue, le malade pourra user des lochs incras- sants. 1095. Mais si la toux ne s’apaise pas par l'usage de ces remèdes, si elle est accom- pag ée de fièvre, ou si elle est la suite d’une pleurésie, d’une péripneumonie, dans ce cas il serait inutile de se fier aux remèdes pectoraux ; mais il faut alors traiter cette toux par la saignée et la pur- gation , comme nous avons enseigné dans l’article de la fausse péripneumonie. — Que si , malgré tous ces remèdes, la toux, bien loin de cesser , affaiblit telle- ment les poumons par de continuelles secousses, que la phthisie s’ensuive, on doit, en ce cas-là, employer la méthode suivante : Prenez baume du Pérou, dix gouttes; mêlez-les dans une cuillerée de sirop de lierre terrestre. Ou , si cette manière n’est pas agréa- ble au malade, on les mêlera dans une cuillerée de sucre-candi pulvérisé. Le malade prendra cette dose trois fois par jour , et, par dessus , il boira quatre on- ces de la décoction amère sans purgatifs; ou, si celle décoction lâche le ventre , il n’en prendra que trois onces. 1096 Mais entre tous les remèdes que l’on a proposés jusqu’ici contre celte ma- ladie , l’exercice à cheval est, sans con- tredit, le meilleur de tous, en obser- vant de le continuer pendant un assez long temps et par des voyages assez longs; et de plus , si le malade est d’un âge vi- ril, il doit employer plus de temps à cet exercice , que s’il était dans l’enfance ou la jeunesse. Au reste, on peut assurer que le quinquina n’est guère plus certain pour la guérison des fièvres intermit- tentes, que l’est cet exercice pour gué- rir la phthisie à l’âge que l’on vient de dire. Crachement de sang. 1097. Dans le crachement de sang, on ressent une douleur et une chaleur à la poitrine , avec de la faiblesse.—Il faut tirer au malade dix onces de sang du bras. Il prendra le lendemain une potion pur- gative ordinaire, et le soir une potion calmante , composée de trois onces d’eau de cerises noires et d’une once de sirop diacode. On viendra ensuite à l’usage des remèdes suivants : Prenez bol d’Arménie, une once; ra- cine de grande consoude pulvérisée, deux gros; terre sigillée, pierre hématite et sang-dragon, de chacun un gros ; su- cre fin , autant que de tout le reste. Mê- lez tout cela ensemble: pour une poudre très-fine, dont le malade prendra un gros le matin, autant l’après dîner sur les cinq heures et autant le soir, et par-des- sus il boira l’apozème suivant : Prenez feuilles deplantin, de ronce sauvage et de mille-feuille , de chacune une poignée: faites-ies bouillir dans suf- fisante quantité d’eau, que vous réduirez à une livre et demie ; dissolvez dans la colature une once de sirop de grande consoude. Ou bien on prendra six cuillerées de la teinture suivante : Prenez roses rouges , six gros ; écorce intérieure de chêne, demi-once ; graine de plantin grossièrement concassée, trois gros; eau de fontaine, deux livres; esprit de vitriol, ce qu’il en faut pour une agréable acidité : faites infuser le tout dans un vaisseau bien fermé, à une douce chaleur pendant quatre heures, coulez ensuite la liqueur et ajoutez-y trois onces d’eau de cannelle orgée et ce qu’il faut de sucre fin pour rendre cette teinture agréa- ble au goût. v. 1098. Si le malade a de la répugnance pour les poudres , il usera de l’électuaire qui a été prescrit dans l’article du flux immodéré des menstrues. 11 prendra tous les jours un lavement, et le soir une dose de sirop diacode. La saignée sera réitérée une, deux ou trois fois, selon le besoin , à quelques jours d’intervalle, et la purgation sera aussi répétée autant qu’il sera nécessaire. Le régime doit être incrassant et rafraîchissant. Phthisie. 1099. Il y a plusieurs espèces de phtlii- sies. La première et la principale est le