Volume 1
Traité d'anatomie humaine : anatomie descriptive, histologie, développement / par L. Testut ; avec la collaboration pour l'histologie et l'embryologie de G. Ferré et L. Vialleton.
- Leo Testut
- Date:
- 1889-1894
Licence: Public Domain Mark
Credit: Traité d'anatomie humaine : anatomie descriptive, histologie, développement / par L. Testut ; avec la collaboration pour l'histologie et l'embryologie de G. Ferré et L. Vialleton. Source: Wellcome Collection.
763/782 (page 745)
![/40 2 Aponévrose du pédieux.— C’est une lame fort mince étendue sur le pédieux et l’artère pédieuse : elle sépare ce muscle et ce vaisseau des tendons des mus¬ cles longs extenseurs, qui sont plus superficiellement placés. Elle s’insère, en dehors, sur le bord externe du pied, et se confond, en dedans, avec l’aponé¬ vrose précédente, au niveau du tendon de l’extenseur propre du gros orteil. 3° Aponévrose dorsale profonde. — Elle s’étale, au-dessous du pédieux, sur les espaces interosseux et répond successivement aux muscles interosseux dorsaux et à la face dorsale des métatarsiens. On la désigne encore, en raison de sa situation et de ses rapports, sous le nom bien significatif d'aponévrose interosseuse dorsale. § II. — Aponévroses de la région plantaire La région plantaire nous présente deux aponévroses, une aponévrose super¬ ficielle et une aponévrose profonde. 1° Aponévrose plantaire superficielle. — Elle présente les plus grandes analogies avec l’aponévrose palmaire ; aussi la décrirons-nous très succincte¬ ment, renvoyant le lecteur, pour de plus amples détails, à l’article que nous avons consacré plus haut (p. 682) aux aponévroses de la main. — Comme celle de la main, l’aponévrose superficielle du pied se divise en trois portions, une portion moyenne,une portion interne et une portion externe. \]ne gouttière antéro-postérieure, remplie de graisse, isole nettement, de chaque côté, la portion moyenne de la portion latérale correspondante. a. L’aponévrose plantaire moyenne, triangulaire à sommet postérieur, s’étend du calcanéum aux quatre derniers orteils. Elle représente un ligament très épais et très résistant, tendu entre les deux extrémités opposées delà région plantaire. Plus courte que cette région, elle détermine et maintient la configuration en voûte de la face inférieure du pied; en outre elle empêche les artères et les nerfs sus-jacents d’étre comprimés dans la station verticale, et devient ainsi pour ces organes un important appareil de protection. Fixée en arrière à la tubérosité interne du calcanéum, elle vient s’attacher en avant à la racine des orteils par un système de languettes qui ménagent entre elles, comme à la main, des orifices en forme d’arcades pour le passage des lombricaux, des vaisseaux collatéraux des orteils et des nerfs qui les accompagnent. En dehors, l’aponévrose plantaire moyenne se réunit à l’apo¬ névrose plantaire externe. En dedans, elle se fusionne de même avec l’aponé¬ vrose plantaire interne. b. L’aponévrose plantaire interne, beaucoup plus mince que la précédente, représente au pied l’aponévrose de l’éminence thénar de la main. Elle s’étend de la tubérosité interne du tibia à la racine du gros orteil, confondue en dehors avec l’aponévrose plantaire moyenne, se continuant en dedans avec l’aponévrose dorsale superficielle. Elle recouvre l’adducteur du gros orteil qui prend sur sa face profonde de nombreuses insertions. c. h'aponévrose plantaire externe correspond à l’aponévrose de l’éminence](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b2041481x_0001_0763.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)