Des altérations de la glande sous-maxillaire au cours de la rage / W.-W. Podwyssotzki.
- Volodymyr Pidvysotskyi
- Date:
- 1908
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Credit: Des altérations de la glande sous-maxillaire au cours de la rage / W.-W. Podwyssotzki. Source: Wellcome Collection.
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![les lobules transparents avec cellules muqueuses font complètement défaut, tous les lobules se ratatinent, en général, leurs dimensions diminuent, les noyaux de cellules ressortent avec beaucoup de netteté, et toute la glande dans toutes les portions acquiert le caractère d’une glande purement sé- reuse ou albumineuse (fig. 4, 6, 7, pl. I). Au point de vue morphologique, l’hyperfonctionnement de l’organe, qui est voisin d’un état pathologique (surtout lors de l’injection de pilocarpine dans le sang), se traduit par la présence dans la lumière des lobules, et sur- tout dans celle des conduits efférents, d’une grande quantité de granulations, tantôt petites, tantôt réunies en véritables sphères; au milieu de ces granu- lations ayant une grande affinité pour les couleurs d’aniline, on rencontre des débris des noyaux; lorsque la salivation est déterminée par la pilocar- pine, on peut voir ici aussi des leucocytes polymorphes isolés. Nombre de conduits de cette glande ainsi épuisée et hyperexcitée, sont bourrés de bou- chons de sécrétion épaisse, renfermant des particules dont il vient d’être question. Toutes ces altérations ont été déjà décrites en détail par Mislaw- sky et Smirnoff15), Maziarski16) et surtout par A. Maximow17). Je dois y ajouter que j’ai trouvé dans une glande en hyperfonctionnement, dans certaines cellules nerveuses ganglionnaires, une vacuolisation assez marquée du noyau de la cellule nerveuse (fig. 10), ainsi qu’un grand nombre de très fines granulations graisseuses dans le protoplasma de l’épithélium des lobules et de l’épithélium des canaux conducteurs (fig. 6, 7). De plus, les cellules plasmatiques qui sont disséminées entre les lobules, paraissent ici un peu hypertrophiées et elles ressortent plus nettement que dans la glande normale. On ne saurait trouver aucun indice anatomique en faveur des rapports fonctionnels quelconques entre ces cellules et les cellules épi- théliales sécrétrices à proprement parler du lobule glandulaire [Maximoff, Dontchakoff18]. En résumant tout ce que nous savons sur la glande en état d’hyper- fonctionnement allant jusqu’au maximum d’épuisement, nous devons recon- naître que cet hyperfonctionnement ne suffit pas à lui seul pour déterminer les altérations pathologiques profondes que l’on voit dans la rage; il s’ensuit donc que ces lésions sont indépendantes de l’excitation très intense que pré- sentent les glandes salivaires chez l’animal enragé. Ces lésions ne peuvent tenir qu’à l’action toxique que le virus rabique exerce directement sur le tissu glandulaire.](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b2241910x_0012.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)