Des altérations de la glande sous-maxillaire au cours de la rage / W.-W. Podwyssotzki.
- Volodymyr Pidvysotskyi
- Date:
- 1908
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Credit: Des altérations de la glande sous-maxillaire au cours de la rage / W.-W. Podwyssotzki. Source: Wellcome Collection.
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![altérations des glandes salivaires comme caractéristique pour la rage, et cela d’autant plus que l’inflammation des glandes salivaires chez les ani- maux s’observe très rarement, et si l’on en voit c’est que l’on a affaire à des phénomènes de nature traumatique, ou bien l’inflammation a pour point de départ les tissus environnants et se résout dans ce cas en un abcès ou en une fistule. G. Kossiakoff6) (dans le laboratoire de A. A. Rajewski) fît remar- quer en 1883 dans sa thèse que l’attention a été peu portée sur l’examen microscopique des glandes salivaires au cours de la rage. En se basant sur les lésions qu’il a trouvées dans les glandes salivaires des chiens, il arriva non seulement à confirmer les observations de Lange et Elsenberg, mais il conclut que «le phénomène le plus constant et le plus typique dans la rage est l’altération des glandes salivaires, notamment de la glande sous- maxillaire»; au lieu d’être transparentes, muqueuses et gonflées comme elles le sont à l’état normal, les cellules glandulaires sont petites, compri- mées, troubles et granuleuses. Il examina les causes de ces profondes alté- rations des glandes salivaires dans la rage, puis il les compara avec celles qui ont lieu dans la glande sous-maxillaire en suractivité; de ce rapproche- ment il conclut que «la cause des altérations des glandes salivaires dans la rage est d’ordre nerveux, et comme le centre de la sécrétion salivaire est situé dans la moelle allongée, les nerfs des glandes salivaires se trouvent touchés et agissent à leur tour sur les glandes salivaires». Les recherches de Lange et surtout celles d’Elsenberg et Kos- siakoff ont donc établi, il y a déjà plus de 20 ans, d’une manière incon- testable, que dans la rage les glandes salivaires et surtout les sous-maxil- laires, subissent une forte modification; cependant, ces faits ont passé ina- perçus, et pendant les vingts ans qui s’écoulèrent depuis la publication de ces recherches, il n’a presque pas été question des altérations histologiques des sous-maxillaires dans la rage, ou bien on signalait toujours ce fait connu depuis longtemps qui est l’hyperémie intense de la glande. Ainsi, bien que le travail d’Elsenberg ait paru en 1881—82 non seulement en russe, mais encore en allemand dans les Virchow’s Archiv, nous voyons appa- raître cinq ans plus tard le traité de pathologie de Klebs, où l’auteur ne parle dans le chapitre de la rage que de l’hyperémie des glandes salivaires [«von anatomischen Verànderungen ist wenig bekannt, nur eine stârkere Rothung der Speicheldriisen» (p. 485; 1.1)]; dix ans plus tard, en 1897, Hôgyes, dans sa vaste monographie consacrée à la rage des chiens, n’écrit que ces quatre lignes sur la pathologie des glandes salivaires: «nacli dem Nervensystem betreffen die stârksten Yeranderungen die Speicheldriisen, î*](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b2241910x_0007.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)