Quelques remarques ethnologiques sur la répartition géographique de certaines infirmités en France / par Gustave Lagneau.
- Lagneau, Gustave Simon, 1827-
- Date:
- 1871
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Credit: Quelques remarques ethnologiques sur la répartition géographique de certaines infirmités en France / par Gustave Lagneau. Source: Wellcome Collection.
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![teinte grise, placés entre les groupes blanc et noir, comme l’expression de la fusion de deux races différentes, on remarque des groupes secon- daires qui diffèrent de teinte au milieu des groupes principaux, ou leur constituent des appendices de même teinte. Le groupe blanc du nord- est correspond non-seulement à l’ancien pays des Belges limité au sud-ouest par la Seine et la Marne, mais s’avance beaucoup au delà. A l’ouest, les départements blancs, qui présentent peu d’exemptions pour défaut de taille, correspondent principalement à la région où s’établirent, au commencement du x° siècle, les Normands de race Scandinave, que les contemporains nous dépeignent comme des hommes de haute stature (1), Au sud de l’ancienne Gaule Belgique, les dépar- tements blancs situés sur le bord du Rhin correspondent à la région envahie à diverses époques par les Triboques, de race germanique, ainsi que l’indique Strabon (2), par les Allemands, dont un idiome est encore parlé en Alsace. Plus au sud-ouest, les départements blancs du Doubs, du Jura, de la Côte-d’Or, ceux qui de toute la France présentent encore le moins d’exemptions pour défaut de taille, ainsi que l’ont déjà signalé MM. Lélut, Michel Lévy (3) et Broca, corres- pondent à la région occupée au commencement du v” siècle par un peuple venu des bords de la Vistule, les Burgundes, que Sidoine Apol- linaire nous dit avoir sept pieds romains de haut (à). Dans la vaste région gallo-celtique, les départements noirs ne consti- tuent pas un seul et unique groupe, mais bien trois groupes partiels séparés, l’un correspondant à la Bretagne, le deuxième au centre du pays des Celtes, enfin le troisième aux Alpes. Ces trois groupes inégaux paraissent avoir été ainsi divisés par les immigrations des peuples du nord-es!. En effet, certaines peuplades du nord de la Gaule se por- tèrent du bassin do la Seine, par le bassin de la Saône et du Rhône (1) « In quo cei'tamiiie taies viri de Nordmannis cecidisse referunlur, quales mmquatn autea in gente Fiancoriim viri fuissent in pulchrilucline videlicet ae proceritate corporum. » (Anna- lium Fuldiensium, anno bSU, in Dom Bouquet, Recueil des historiens des Gaules et de la France, i. VIII, p. l\h, 1652, voy. aussi t. IV, p. 50 et 51, lib. VI, vers 13 ù 17, d’Ermold Nigell.) (2) Èv cF; ’î^puTai ‘j’Epu.ftvixôv êd'/iç îiepaiwÔÈv ix TÜi oweiaç, TpiSczj(.oi, Stl'abon, I. II, C. IV, grec- latin. Müller et Dübner, coll. Didot. [Parmi eux (les Médiomatrices) est venu s’établir de son pays d'outre-Rhin un peuple germanique, les Triboques. ] (3) Michel Lévy, Traité d’hygiène publique et privée, t. II, p. 422, 4' édit. 1862, (4) Hic Burgundio seplipes fréquenter... lib. VIII, epist. IX.](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b22339528_0010.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)