Thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 24 janvier 1838 / par J.-P.-Arsène Abrial.
- Abrial, J.P. Arsène.
- Date:
- 1838
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Credit: Thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 24 janvier 1838 / par J.-P.-Arsène Abrial. Source: Wellcome Collection.
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![de ses rapports, la tête, dis-je, présente les conditions d’organisa- tion le plus opposées à la production des hernies. Ce que la structure anatomique des parties pouvait déjà faire soup- çonner , l’observation attentive des faits est venue le confirmer; et la fréquence des déplacements en question , très-grande pour l’ab- domen, est déjà rare pour la cavité thoracique : quant à ceux que la cavité crânienne nous présente, on pourrait facilement compter les cas que la science en possède; c’est dire qu’il s’en faut de beau- coup qu’ils soient communs , mais c’est dire aussi que l’existence des hernies encéphaliques doit être admise. En raisonnant à priori^ et en tenant surtout compte de la pro- tection efficace que les os du crâne offrent aux parties contenues , on pourrait être amené à rejeter la possibilité de leur déplacement ; mais les parois crâniennes ne sont pas, à tous les âges de la vie , aussi résistantes qu’elles le sont chez l’adulte. Ainsi, dans les pre- miers temps , les bords des os qui les composent , et qui, plus tard, doivent, en s’engraînant, établir une contiguité presque équivalente, pour la solidité, à une continuité de tissus, sont séparés par des espaces surtout marqués à l’endroit où les sutures se rencontrent, et forment là comme des îles membraneuses auxquelles on a imposé les noms de fontanelles ou fontaines du crâne ; d’ailleurs ces os sont loin de présenter alors la solidité qu’ils doivent olFrir par la suite. Chez l’adulte, la boîte osseuse dans laquelle l’encéphale se trouve logé offre bien une résistance supérieure à celle de l’effort physio- logique du viscère; mais les pertes de substance que des accidents ou l’art peuvent lui faire éprouver, en la mettant dans la condition d’au- tres cavités naturellement percées, rendent facile à concevoir les her- nies encéphaliques. Ce que je viens de dire peut déjà faire pressentir le besoin de dis- tinguer l’encéphalocèle (c’est le nom qu’on a donné aux hernies de l’encéphale, de £vz£(pa>vov x£}>y]) en congénitale et en accidentelle ; selon que le viscère saisissant pour.ainsi dire l’ossification au dépourvu , s’échappe par une ouverture qu’on peut pour cette époque considérer encore comme naturelle, mais qui disparaîtrait plus tard; ou bien](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b22360979_0017.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)