Aide-mémoire de pharmacie : vade-mecum du pharmacien à l'officine et au laboratoire / par Eusèbe Ferrand.
- Eusèbe Ferrand
- Date:
- 1873
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Credit: Aide-mémoire de pharmacie : vade-mecum du pharmacien à l'officine et au laboratoire / par Eusèbe Ferrand. Source: Wellcome Collection.
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![d'eau qui se condense sur ]es parois, on l'enlève avec du papier à filtre roulé. On porte peu à peu au rouge. S'il y a de l'arsenic, il se forme bientôt un anneau brillant et miroitant d'arsenic métallique Un peu au-dessus de la partie chauffée (fig. 7). Cet anneau peut être déplacé par la chaleur. Si l'on casse l'extrémité fermée du tube, et que l'on chauffe, en tenant le tube incliné à 35°, l'ar- senic est transformé en acide arsénieux qui se dépose un peu plus loin sous la forme d'un sublimé blanc (à la loupe cristaux octaédriques ou tétraédri- ques (fig. 8). La partie du tube qui contient ees cristaux étant coupée et trempée dans une eau acidulée à 1/15 par Tac. chlorhydrique, on obtient une solution, qui reproduira par l'byd. sulfuré, l'ammoniaque, le nitrate d'arg., le sulfate de cuivre, les réactions indiquées ci-dessus. L'anneau miroitant doit disparaître entièrement par l'addition de quel- ques gouttes d'hypochlorite de chaux ou de soude. Il doit se dissoudre complètement dans l'ac. azotique; la solution évaporée à siccité laisse un résidu à peine visible d'ac. arsénique blanc ; si l'on ajoute quelques gouttes d'ammoniaque, qu'on évapore à siccité, et qu'on touche le fond de la capsule avec une baguette imprégnée de nitrate d'argent neutre, il se produit une coloration rouge brique caractéristique. Quand les substances suspectes sont des solutions limpides exemptes de matières organiques, les réactions peuvent être produites, ou directement, ou sur le résidu obtenu par évaporation au B.-M.; si elles contiennent des matières alimentaires, il faudra les traiter comme les organe3 eux-mêmes soumis à l'examen. 2° Organes et mat. alimentaires. Examiner d'abord sur les parois de l'estomac, et à la partie inférieure des vases contenant les organes ou les matières alimentaires, s'il ne se rencontre pas quelques particules solides, constituées précisément par le corps de délit. Sinon il faut, avant tout, détruire la matière organique. Plusieurs procédés ont été proposés: l'azotate de potasse en fusion, l'acide azotique, l'acide chlorhydrique et le chlorate de potasse, le chlore gazeux, l'eau régale, l'acide sulfurique, enfin la trans- formation des comp. arsenicaux en chlorure volatil. Procédé de Schneider et Fyfe, usité en Allemagne et en Angleterre. Voici comment on opère : on introduit les matières divisées, et mélangées avec 1/4 de sel marin pur fondu, dans une cornue tubulée. On ajoute un peu d'eau; le bec de la cornue communique avec un récipient tubulé vide, lequel est réuni à un tube à boule de Liebig, contenant un peu d'eau dist. ; l'autre tubulure de la cornue reçoit un entonnoir à robinet, fixé hermétiquement au moyen d'un bouchon. Cet entonnoir sert à l'introduction graduelle et ménagée d'acide sulfurique. On chauffe au bain de sable peu à peu. Il se condense dans le récipient ; de l'eau, de l'acide chlorhydrique et enfin du chlorure d'arsenic. Quand l'opération a été bien conduite, le tube de Liebig n'en contient pas. On s'assure, en essayant les derniers produits, qu'il ne passe plus d'arsenic ; dans ce cas, le résidu n'en contient pas trace. Le liquide du récipient servira à produire toutes les réactions caractéristi- ques. Procédé de MM. FUndin et Danger. C'est le plus parfait. Les organes sont divisés en petits morceaux; les liquides sont rapprochés au B.-M. à](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b21051860_0039.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)