Etude clinique sur l'etiologie & la prophylaxie de la fievre typhoide / par Victor Pages.

  • Pagès, Victor.
Date:
1878
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Credit: Etude clinique sur l'etiologie & la prophylaxie de la fievre typhoide / par Victor Pages. Source: Wellcome Collection.

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    considérée autrement que toutes celles que l'on a voulu baser sur une seule cause secondaire, considérée îi tort comme cause fondamentale. « La plupart des questions d'étiologie, en pathologie, sont obscures et difficiles k préciser. On a beaucoup dit et l'on dira beaucoup sous ce rap- port ; mais disserter n'est pas toujours prouver. Les données fournies par l'observation bien faite, sans arrière-pensée, et par l'expérimentation bien comprise, devront conduire, dans la limite du possible, k éclairer le pro- blème de la genèse des épidémies de fièvre typhoïde- Mais dans cette double voie, quelle rigueur on doit mettre dans l'observation ! avec quelle prudence il faut conclure d'après les expériences ! et combien il est facile d'exagérer les résultats de l'expérimentation, et d'en tirer de fausses in- ductions ! « Mais, je m'arrête sans vouloir m'engager, à propos de ce Rapport, dans la discussion actuelle sur l'étiologie de la fièvre typhoïde. Mon seul but a été de faire connaître un travail soigneusement fait sur ce sujet par un érudit praticien, qui nous expose le résultat de sa pratique d'un demi-siècle, travail qui méritait d'arrêter votre attention. « Nous avons l'honneur de vous proposer de remercier M. le docteur Pagès, qui est un lauréat de cette Académie, de son intéressant travail, et de déposer honorablement son Mémoire dans vos archives. » Ces conclusions sont adoptées. Nous répondrons à l'honorable rapporteur que la contagion, pour la fièvre typhoïde, implique nécessairement l'action d'une autre cause qui l'a précédée, car la maladie existe avant que la contagion puisse la trans- mettre. C'est cette cause première, essentielle que nous avons cherchée; la contagion ne pouvait en aucune façon nous gêner. Nous en avons longuement parlé dans notre Mémoire, et cherché à déterminer les con- ditions dans lesquelles elle peut s'exercer. Nous n'y reviendrons pas. M. Woillez reconnaît l'influence que l'agglomération des soldats a pu avoir sur la production de nos épidémies, mais il ne peut admettre notre opinion trop exclusive. Nous comprenons la sage réserve de notre dis- tingué confrère ; notre opinion n'est en effet qu'une déduction d'un fait encore isolé, et doit, pour un esprit scientifique, manquer de preuves suf- fisantes. 11 ne faut pas cependant méconnaître l'importance de ce fait qui prouve, d'une manière irrécusable, que les nombreuses épidémies que nous avons observées ne reconnaissent pas d'autre cause que l'encom- brement. Nous avons été amené à généraliser l'action exclusive de cette cause par les considérations suivantes :