Œuvres chirurgicales complètes / traduites de l'anglais, avec des notes, par Chassaignac et G. Richelot. Ouvrage publisur le texte de l'ition qui para actuellement Paris sous la direction du Docteur Marinus.
- Astley Cooper
- Date:
- 1837
Licence: Public Domain Mark
Credit: Œuvres chirurgicales complètes / traduites de l'anglais, avec des notes, par Chassaignac et G. Richelot. Ouvrage publisur le texte de l'ition qui para actuellement Paris sous la direction du Docteur Marinus. Source: Wellcome Collection.
Provider: This material has been provided by the Francis A. Countway Library of Medicine, through the Medical Heritage Library. The original may be consulted at the Francis A. Countway Library of Medicine, Harvard Medical School.
31/652 (page 17)
![Obscvvation'B', publiée par M. Cornlsli, ilcFal- moaili, dans un journal de médecine. Luxation en haut du fémur réduite au bout de cinq ans.— «Eu 1812 , Mac Faddei', marin , âgé d'environ 20 ans,screndantdeGreenwich à Londres,sur l'im- périale delà diligence, tomba de celte hauteur et se blessa à la hanche. Il fut porto à l'hôpital des ressources ile l'art, et je rabandonnai à lui-môme. En m^rs, 1818, je rencontrai cet homme por- tant un lourd panier à chaque bras, et mar- chant sans la plus légère claudication. Quoi- que je connusse parfaitement ses traits, l'ayant vu sur ses béquilles dans cette ville pendant Saint-Thomas dans le service de M. Cline, et trois ans, je passai auprès de lui sans y faire traité pour une fracture du col du fémur. Au bout de quelques mois, les moyens qui furent employés, n'ayant produit aucun résultat, on le renvoya de l'hôpital, eu le prévenant que son membre lui sei'ait désormais inutile. Cet hom- me entra ensuite à l'hôpilal de Guy. Sir Astley Cooper, dans le service duquelil fut placé, ju- gea que la tète du fémur était hors de sa cavité; après une saignée , un bain chaud, etl'admi- nislration du tartre stibié, ;\ dose nauséeuse , 11 essaya d'opérer la réduction. Cette tentative fut sans résultat, ainsi que plusieurs autres qui f urent fai tes dans la suite. Le mala de fu t renvoyé de nouveaucommeincurable. Enl813, environ un an après l'accident, il se présenta appuyé sur des béquilles h l'hôpital de Falmouth, où il m'a donné les détails précédens. Je trouvai le membre malade plus court que l'autre d'envi- ron deux pouces et demi, entièrement inutile, et donnant lieu à une vive douleur quand il attention, croyant à peine possible que ce fût mou malade boiteux ; mais après avoir fait unç vingtaine de pas, je me retournai vers lui pour constater le fait. En m'assurant de son identité sur laquelle j'étais si fortement en doute, je m'informai de la cause de sa guérison, et il m'apprit que dans le printemps de 1817, cinq ans après l'accident, se rendant de Falmouth à Ply- mouth dans un petit vaisseau côtier , l'embar- cation reçut une secousse par laquelle il fut je- té à la mer. Au moment de sa chute, il enten- dit un fort craquement dans la hanche, et de- puis ce moment il a mis de côté ses béquilles, et a recouvré l'usage parfait de son membre. Cet homme exerce actuellement le métier de marin à bord d'un navire qui fait les voyages de Plymouth à Londres. » L'importance pratique de ce fait est beau- coup au-dessous de la singulaiité de sa terminai- son. Il prouve, dit M. Cornish, la possibilité l'appuyait sur le sol. Le genou et le pied étaient de la réduction du fémur, même après plu- touvnés en dedans; il y avait au niveau de l'ar- ticulation une déformation considérable ; la tC'te du fémur semblait s'être formé une cavité au milieu des muscles , dans la fosse iliaque. En un mot, on retrouvait tous les signes de la ]uxat;on en haut. A raison de l'ancienneté de l'accident, et de l'insuccès des tenta- tives de réduction pratiquées par sir A. Coo- per , je considérai ce cas comme au-dessus sieurs années, lorsqu'on est en droit de sup- poser l'existence d'altérations qui constituent des obstacles insurmontables, en particulier l'oblitération de la cavité cotylolde, et quand la plupart des chirurgiens jugeraient le cas au- dessus des ressources de l'art ; il sez't à prou- ver qu'un l€ger effort, quand les muscles sont surpris peut réussir à opérer la réduction après que les efforts les plus violens ont échoué. ever, et Yoj^ mpossibilite toml^a de dessus un gros tronc d'arbre renverse', sur leqnel il s'amusait à courir. Il ne put se rel Jut oblige de l'emporter chez ses parens. Ceux-ci n'attribuant qu'à une violente contusion l'ii..^ ouleurenfanf était de marcher, ne cbercbërent pas à s'éclairer sur la véritable cause de cet accident, et de ineurerent tranquilles just^u au lo août suivant. Alors seulemant ils amenèrent le petit blesse' à l'hôpital de Kevers, où M. Arloing remplissait temporairement les fonctions de chirurgien en chef. M. Arloing trouva la cuisse droite raccourcie d'un pouce et demi; la pointe du pied et le genou étaient tournés en dedans j le grand trochanter, plus élevé, était porté en avsnt, et une tumeur dure et arrondie se fai- sait remarquer dans k fosse iliaque externe. A ces signes principaux, il était aisé de reconnaître une luxation en haut ou dans la fosse iliaque. Quoiqu'il y eut près d'un mois que l'accident était arrivé, on tentala réduc- tion; l'extension fut faite pendant plus d'une demi-heure, sans pouvoir déplacer la tête de l'os. On laissa repo- ser jusqu'au lendemain l'enfant qui avait beaucoup souffert. La seconde tentstive fut aussi infructueuse qus apremicre. Alors, ayant fait cesser l'estension, M. Arloing saisit avec la main droite la cuisse au-dessus du ge- nou, et tira brusquement dessus, en même temps qu'avec la paume de la main gauche il poussait fortement n as a tête du fémur. Les muscles, surpris en quelque sorte, cédèrent avant de pouvoir se contracter. L operateur sentit la tête qui se déplaçait, et il la dirigea vers sa cavité, en portant la cuisse en dehors et ea arrière. Aussitôt tous les mouvemens devinrent faciles, et on les faisait exécuter au membre sans exciter de douleur; mais celui-ci était rd us long que l'autre d'un demi-pouce. Comme on n'avait pas entendu ce petit bruit que fait la tète d'un os luxé en rentrant dans sa cavité, on crut d'abord qu'ayant déplacé par un mouve- ment aussi brusqu» celle du fémur, on l'avait fait glisser sur le rebord postérieur et inférieur de la cavité colyloïde. Mais bientôt, considérant qu'on ne la sentait plus nulle part, que le membre avait repris sa recti- tude et la liberlé de tous ses mouvemens , on resta persuadé que la luxation était bien réduite, et l'alonge- ment du membre fut attribué au gonflement du cartilage qui revêt la cavité eotyloïde, gonflement causé par la vive irritation et l'inflammation qui ont suivi l'accident, et entretenu par la longue absence de la tête du fémur, parce que, dans ce cas, les cavités articulaires tendent à s'oblitérer. L'enfant a été tenu au lit pendant deux mois, les cuisses rapprochées et fixées par un lien attaché au-dej. sus des genoux. Pendant tout ce temps, on a employé des fomentations résolutives>utour de l'articulation. L» membre a repris peu à peu sa longueur naturelle; mais l'enfant along-temps éprouvé de la douleur lorsqu'il lui faisait supporter le poids du corps. Enfin, il a march c saos h moindre claudication, [Note des trud.) ' 2.](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b21047352_0031.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)