Œuvres chirurgicales complètes / traduites de l'anglais, avec des notes, par Chassaignac et G. Richelot. Ouvrage publisur le texte de l'ition qui para actuellement Paris sous la direction du Docteur Marinus.
- Cooper, Astley, Sir, 1768-1841.
- Date:
- 1837
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Credit: Œuvres chirurgicales complètes / traduites de l'anglais, avec des notes, par Chassaignac et G. Richelot. Ouvrage publisur le texte de l'ition qui para actuellement Paris sous la direction du Docteur Marinus. Source: Wellcome Collection.
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![i% WXktlQ^iS. pourfpiol, bien que Vappeîle celle luxation. Dans celte luxation, la tête du îemur est luxation en arrière, il faut se rappeler que c'est place'e sur le muscle pyramidal, entre le re- une luxation en arrière et un peu en haut (1). bord osseux qui forme la partie superiem-e clo tion tropgêaante, il fit un effort pour se retourner sur le côté gauche. Lorsqu'il voulut soulever la cuissa droite pour opérer ce mouvement, il éprouva suLitement une douleur très-vive qui lui fit lâcher prise; au. même instant la tête du fe'mur rentra Lrusquement et avec un Lruit distinct dans sa cavité.Cette réduction fut suivie d'un soulagement immédiatj la nuit fut tranquille; la guc'risou ne tarda pas i être complète, Rusl's Magazin , t. 23. Nous rapporteroni ici un cas de luxation du fémur ta has et en dedans, oLserve ea 1747, epoqu» k laquelle les connaissances chirurgicales sur lej luxations de celte espèce étaient peu avancées en An- gleterre , ainsi qu'on en jugera par cette oLservation. Les chirurgiens de Worcester Toyant que les effort» de six aides étaient impuissanspour ohlenir uo aloogement graduel et mesuré, eurent recours \ une forc« d« secousse désignée par eux sous le nom de force de percussion, vis percussion!s, et qui coniislail dau» un eflort brusque et simultané de tous les aides et des chirurgiens. On conçoit facilement tous le» danger» d'un pareil mode de réduction, qui, danscette circonstance, fut couronné d'an plein succès. Observation E.—William Jones, Loucher, grand et roLuste, fut apporté à l'infirmerie de Worcester le Ï7 août 1747-Qnelques heures auparavant il montait un cheval fougueux qui s'emporta. Comme il s'efforçait da l'arrêter, au moment ou il traversait au galop un pont de pierre, l'animal se cabra et se renversa en arrière sut celui qui le montait. Celui-ci resta étourdi de la ckute; mais le cheval se releva rapidement et conti- nua sa course, entraînant après lui le cavalier dont le pied était engagé dans l'étrier. Le cheval s'arrêta \ très-peu de distance ; mais le blessé ne pouvait plus remuer la cuisse. A l'esamen du membre , un chirur- gien reconnut le déplacement du fémur et la saillie de la tète de l'os dans la région de l'aine. ( La nouveauté du cas attira tous les médecins elles chirurgiens !» l'Iiôpitaî.) Les orteils et le genou étaient tournés en dehors; le membre malade était plus long que l'autre ; l'ar- ticulation de la hanche ne permettait aucun mouvement, et la tête du fémur était sensible à la vue et aa toucher dans la région de l'aine. On coucha le malade sur une table large et forte « fixée au plancher et Biatelassée. Un drap fut passé entre ses cuisses , dirigé en arrière et en avant vers ses épaules et réfléchi ïur le plancher où les deux bouts en furent fixés d'une manière assez solide pour résister ^ l'extension. Une «ervielte longue et forte fut attachée solidement au-dessus du coude-pied ; on en confia les «xtréraités k trois hommes vigoureux. Une autre serviette fut attachée au-dessus du genou, et confiée également ^ trois aidas. Un chirurgien se tint préparé b repousser la tête de l'os dans sa cavité ; un autre se plaça auprèi du genou, et un troisième au pied, afin d'imprimer lu membre un mouvement de rotation en dedans. Les efforts des six aides ne firent pas exécuter le plu» léger mouvement à la tète du fémur. On eut recours alors b la vis percussionis de la manière suivante : Les aides mirent leurs serviettes dans un certain dé- gré de relâchement, ils se tinrent d'aplomb sur lo toi, les bras tendus et le corps légèrement penché ett avant, et on leur prescrivitde tirer ^lar un coup violent et rapide en se reportant en arrière de toute leur force a un signal cenveuu. Lorsque tout fut disposé, le signal fut,donné: les aides opérèrent leur extension forte et soudaine ; les chirurgiens agirent simultanément avec dextérité, et au même instanS on entendit un craquement très-fort qui fit croire M'un des médecins .'spectateurs de l'opération, que la table se brisait. Mais le malade s'écria d'une voix tonnante; il's in, it's in, it's in (elle est dedans ). Effectivement la cuisse avait recouvré »a conformation, sa longueur et sa mobilité naturelle. La gué- rison fut complète. Essajs and observations phjsicnl and lilterary , t. s, p. 348. (Note des trad.J (l)Un coup d'œil rapide jeté sur ce qu'a élé en France, jusqu'à ces derniers temps, l'histoire de la luxation dans l'échancrure sciatique, fera sentir foute l'importance de ce chapitre qui est véritablement neuf. Nous devons dire toutefois qu'il existait déjà quelques élémens pour ce travail, et, parmi eux, nous n'oublierons pas une très-bonne description anatomico-pathologique de cette luxationdonnée par Billard, d'Angers. Quant au traitement, aux causes, aux signes, eu un mot, à toute la pathologie de celte luxation, ce qu'on en a écrit avant sir A. Cooper est purement conjectural et évidemment inexact. J.-L. Petit {Maladies des os] regarde la luxation dans l'échancrure sciatique comme impossible. Suivant Boyer (Traité des mal. chirur., t. [\, p. 86), la luxation en bas et en arrière ne peut avoir lieu ^ue consécutivement ; elle succède à une luxation en haut et eu dehors. «Ainsi, ajoutc-t-il, ce déplace- ment secondaire de la tête du fémur est moins une espèce particulière de luxation de cet os, qu'une variété de la luxation en haut et en dehors. Au reste , si la luxation en bas et en arrière se présentait, on la recon- naîtrait facilement aux signes suivans : La cuisse serait plus courte, ou plus longue , ou de la même lon- gueur que l'autre, suivant que la Icte du fémur se trouverait au-dessus, au-dessous ou au niveau de la cavité cotylo'ide , etc. « On voit que Boyer ne connaissait point cette luxation. M. Richerand (iVo.ç. c////-.) a émis une opinion analogue, et pense, comme Eoyer, que cette luxation no peut être que consécutive h celle en haut et en dehors. Delpech [Tr. dis maladicsrep, c/;(r. §3) admet quecodéplaccment ne peut avoir lieu primitivement ; mais 11 nie formellement qu'il puisse s'opérer conscculivcment !» une luxation en haut et en dehors; enfin, parmi les symptômes qu'il énumère , il dit que la cuisse est fortement fléchie sur le tronc et que le grand tro- chanter est situi! plus en arrière. (Pae llû). Aucune de ces opinions n'a élé émise d.iprès l'observation directe. Ainsi Boyer parla d'alongeracnt, et il y a raccourcissement. Delpech indique une flpiioo très-considérabie de la cuisse jur le tronc, et cette](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b21047352_0036.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)