Rapports entre maladies des yeux et celles du nez et des cavités voisines / par Emile Berger.
- Emile Berger
- Date:
- 1892
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Credit: Rapports entre maladies des yeux et celles du nez et des cavités voisines / par Emile Berger. Source: Wellcome Collection.
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![flement de la gaîne optique puisse entraver le fonctionnement des fibres ners'euses. On n'a encore donné aucune explication de ces cas de névrite rétro-bulbaire. On a seulement constaté que l'affection a son siège dans le canal optique et qu'elle est causée par un refroi- dissement. On obtient de bons résultats thérapeutiques en provo- quant, chez le malade, la sécrétion de la sueur. La guérison peut être complète ; néanmoins le pronostic est sérieux. Mon observation a porté sur trois cas, dont deux se sont termi- nés par une amaurose unilatérale: 1° Une femme de 27 ans remarqua, à la suite d'un refroidissement et d'un rfiume, qu'elle ne voyait plus du tout de l'œil gauche. Elle con- sulta son médecin, qui ne trouva pas d'altération du fond de l'œil et la tranquillisa, en lui donnant l'assurance que ces troubles oculaires seraient passagers. J'ai eu l'occasion d'examiner la malade dix ans après : la pupille gauche était dilatée et ne réagissaitpas à la lumière; la papille optique était atrophiée, et il n'y avait pas de trace de sen- sations lumineuses. 2° Un médecin, le docteur G. de Klagenfourt, s'aperçut par hasard que, lorsqu'il fermait un œil, il ne voyait pas de l'autre. Il consulta aus- sitôt un professeur d'ophthalmologle, qui constata l'amaurose et, quelque temps après, l'atrophie du nerf optique. Celle amaurose per- sista. Le malade avait conservé pendant très longtemps un rhume compliqué de céphalalgie. 3° Dans un troisième cas, l'amaurose disparut complètement. Le docteur P., âgé de 68 ans, bien connu comme médecin et comme savant, m'a raconté qu'à Garlsbad, au moment où une mouche volait vers son œd droit, il ferma les paupières et remarqua qu'il ne voyait pas de l'autre œU. Un professeur d'ophthalmologle, de passage à Garlsbad, constata effectivement que l'œil était bien amaurotique, mais que le fond en était normal ; la pupille ne réagissait pas à la lumière. On attribua à un refroidissement la cause de ces troubles oculaires et l'on essaya un traitement sudoriflque par le salicylate de soude. L'acuité visuelle se rétabht complètement. La carie et la nécrose du corps du sphénoïde ]-)eu\ent également pro- duire ou nepas produire de troubles oculaires. Lorsqu'ils se manifes- tent, la propagation du processus se fait vers le nerf optique,l'orbite etc. On a constaté, par exemple, dans cette affection : ' 1° La cécité subite unilatérale, avec phlegmon orbitaire. Plusieurs autopsies ont prouvé que cette cécité était produite par une péri- névrite du nerf optique, dans le canal optique ; 2 Quelques parties de l'os peuvent se détacher lentement sans déterminer aucun trouble oculaire ; puis, il survient une ménin- gite ;](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b21647495_0039.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)