Recherches sur la tumeur lacrymale / par le Dr. Béraud.
- Béraud, B. J., 1825-1865.
- Date:
- 1855
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Credit: Recherches sur la tumeur lacrymale / par le Dr. Béraud. Source: Wellcome Collection.
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![— 11- occiipations; cependant la lumière trop vive, le froid et l'humidité, fai-» saienl couler les larmes sur la joue. L'œil gauche se guérit ; mais le droit est resté toujours dans le même état, c'est-à-dire qu'il était rouge, chas- sieux, et pleurait très-facilement. Trois semaines après, une tumeur ap- parut dans l'angle interne de l'œil droit; cette tumeur est venue sans douleur ni gêne, puisque la malade ne fut avertie de sa présence que par un de ses enfants. Quelques jours après son apparition, la tumeur s'est dissipée d'unt manière spontanée, mais elle est revenue au bout de quinze jours avec le même volume; depuis cette époque, elle n'a pas cessé d'exister, et elle a pris un développement insensible qui a acquis ainsi le volume que nous lui voyons aujourd'hui. Dès le début, la ma- lade pressait sa tumeur cinq ou six fois par jour, et les larmes s'écou- laient par le nez; mais, au bout d'un mois ou six semaines, les larmes n'ont plus reflué que par les points lacrymaux ; cependant, comme la pression était devenue douloureuse et ne vidait plus la tumeur, la ma- lade s'en est abstenue depuis trois mois environ ; elle n'a pas ressenti de douleurs vives, si ce n'est des plcotemenls, de la gène et des déman- geaisons; de temps à autre, cette tumeur s'enflammait et devenait plus grosse et plus douloureuse , cependant elle n'est jamais devenue fistu- leuse ; au réveil, elle était moins grosse, mais, au bout d'une heure en- viron, elle rejirenait le volume de la veille; coryzas peu fréquents,- pas de croûte sur le nez. État actuel. Vers l'angle interne de l'œil droit, il existe une tumeur grosse comme une petite noisette, elle est située en dedans et au-des- sous du grand angle; la paupière inférieure est portée en haut dans sa moitié interne; sa forme est ronde, lisse à sa surface cutanée, qui est un peu rouge, tendue; en la palpant, on sent qu'elle est séparée des tissus environnants; elle est rénitente, un peu fluctuante; quand on la presse, on n'éveille pas beaucoup de douleur, mais on fait refluer un liquide blanc jaunâtre, épais, gluant, puriforme ; rien ne descend du côté, des fosses nasales; l'œil est toujours humide, contraction de l'or- biculaire, vision un peu troublée ; pas d'inflammation de la conjonctive ni des paupières, le gauche est parfaitement sain. — Le 2 mars, on in- cise la tumeur, et l'on place dans le canal nasal un clou de Scarpa. — Le 3. Douleur vive pendant l'opération ; bientôt après, engourdissement dans tout le côté de la face, abondance des larmes sur la joue; au bout d'une heure, céphalalgie qui a duré pendant cinq à six heures; la peau n'est pas chaude, la figure n'est pas animée, le pouls n'est pas fréquent]; douleurs très vives dans les dents, les parties environnantes ne sont pas enflammées. (Cataplasmes émoUients.) Pas de sommeil, à cause de la cé- phalalgie, qui est revenue ; épiphora, paupières légèrement tuméfiées et rougeâtres ; le clou est mobile, mais on sent qu'il frotte sur quelque os dénudé. — Le 4. Les paupières sont moins gonflées, mais la rougeur n'a pas disparu; l'épiphora existe toujours; du reste, il n'y a pas de](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b21632923_0079.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)