Des tumeurs de l'urèthre chez la femme / par Bréchot.

  • Bréchot, Dr.
Date:
1876
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Credit: Des tumeurs de l'urèthre chez la femme / par Bréchot. Source: Wellcome Collection.

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    propagent tantôt vers les reins, tantôt vers la partie supé¬ rieure des cuisses. Le plus souvent les premières douleurs se manifestent à l’occasion des rapprochements sexuels: c’est un signe assez important et qui possède une grande valeur pour conduire au diagnostic. Tantôt la douleur est tolérable, tantôt elle apporte un obstacle insurmontable au coït. Certaines tu¬ meurs sont douloureuses sans qu’aucune cause intervienne pour les rendre plus sensibles ; quelques-unes ne le devien¬ nent qu’à leur seconde période, alors que Uépithélium est détruit et que la su face du produit morbide excoriée, mise à vif, subit davantage l’impression d’un contact ou des frottements. Henry fait cependant observer que bon nombre de tumeurs sont douloureuses tout en conservant intacte leur couche épithéliale. Les tumeurs douloureuses proprement dites sont parfois d’une sensibilité incroyable au contact ; on a vu le sommeil anesthésique supprimer toutes les sensibilités et l’impression produite par le toucher persister pendant l’administration du chloroforme. Tel est le cas suivant que nous emprun¬ tons à M. Guérin (page 386). Observation XIV. Une jeune fille affectée d’un de ces polypes, étant à la veille de se marier, consulta mon ami le docteur Jacob, qui voulut bien me de¬ mander mon avis. Ayant soumis la malade aux inspirations du chlo¬ roforme, nous réussîmes à éteindre la sensibilité delà surface cutanée de tout le corps ; mais quand nous voulûmes toucher le polype pour l’exciser, la jeune fille poussa un cri qui nous indiqua de la manière la plus incontestable que ce point du corps s était soustrait à l’anes¬ thésie. Les bonds qu’elle faisait nous obligèrent à continuer l’action