Copy 1, Volume 1
Traité d'anatomie chirurgicale et de chirurgie expérimentale / [J.-F. Malgaigne].
- Malgaigne, J.-F. (Joseph-François), 1806-1865.
- Date:
- 1838
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Credit: Traité d'anatomie chirurgicale et de chirurgie expérimentale / [J.-F. Malgaigne]. Source: Wellcome Collection.
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![L’ordre que j’ai suivi est assez simple. J’ai fait deux parties de l'anatomie générale et de l’anatomie spéciale ou des régions. ]>ans la première, après l’étude du corps humain en général, je parcours successivement les principaux systèmes, à peu près d’après l’ordre de superposition que la dissection indique, et que * je suivrai plus tard pour chaque région ; et pour chaque sys¬ tème, j’étudie séparément la disposition générale, puis la struc¬ ture et les propriétés, et enlin le développement! J’ai compris partout, dans l’article du développement, l’histoire des tissus et des organes aux différens âges, sans me dissimuler que quel¬ quefois ces deux choses, fort distinctes par elles-mêmes, ga¬ gneraient à être séparément traitées. Mais les différences que chaque période de la vie apporte à nos organes sont encore trop imparfaitement connues pour donner souvent matière à ces articles spéciaux ; et il suffira que le lecteur soit averti de cette espèce de confusion. Dans l’anatomie des régions, la première difficulté est de cir¬ conscrire la région chirurgicale. Toutes les fois que j’ai trouvé les limites tracées en quelque sorte par la nature même, je n’ai pas hésité à les adopter ; ainsi ai-je fait pour les appareils des sens; ainsi pour l’urètre, la vessie, le rectum; ainsi pour toutes les grandes articulations. MM. Velpeau et Blandin avaient reculé devant celle disposition, craignant sans doute de retomber dans l’anatomie descriptive. Mais c’est là précisé¬ ment que l’œil le moins prévenu peut mieux apprécier la diffé¬ rence qui sépare cette anatomie descriptive et inapplicable de l’anatomie chirurgicale ou d’application. La description de l’urètre tient plus de vingt pages dans ce livre; l’articulation scapulo-humérale n’en comprend guère moins ; encore n’ai-je eu ni la prétention ni l’intention de tout dire. Quand ces délimitations naturelles m’ont manqué, il a bien fallu tailler des régions artificielles. J’ai pris pour règle, à cet égard, autant qu’il m’a été possible, de m’arrêter toujours à des points facilement reconnaissables, soit au dehors soit au dedans; de constituer les régions par grandes masses, afin d’en dimi¬ nuer le nombre, et en vue aussi de rassembler sous le même titre les organes concourant à la même fonction. C’est ainsi](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b29329528_0001_0013.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)