Volume 1
Histoire des sultans mamlouks, de l'Égypte / écrite en arabe par Taki-Eddin-Ahmed-Makrizi, traduite en français et accompagnée de notes philologiques, historiques, géographiques, par M. Quatremère.
- Al-Maqrizi
- Date:
- 1837-1845
Licence: Public Domain Mark
Credit: Histoire des sultans mamlouks, de l'Égypte / écrite en arabe par Taki-Eddin-Ahmed-Makrizi, traduite en français et accompagnée de notes philologiques, historiques, géographiques, par M. Quatremère. Source: Wellcome Collection.
536/566 (page 252)
![a5a un seul européen, le prétendu Ali-Bey, a pu pénétrer dans la mosquée, où, sui- vant la tradition repose le corps d’Abraliam (i), et offrir une description satis- faisante de ce monument, que les musulmans dérobent avec tant de soin à la vue des chrétiens. Le chevalier Darvieux (2), auquel nous devons des détails assez précis sur la ville d’Hebron, dit que, suivant le témoignage des juifs de cet endroit, un de leurs rabbins était entré dans la mosquée où se trouvent les corps du patriarche Abraham et de sa famille. Mais il ne dissimule pas que le récit qui lui fut fait offrait très-peu de caractères de vraisemblance. (1) Voyages, tom. III, pag. 160 et suiv. (2) Mémoires, tom. II, pag. 236 et suiv. Noie pour la page 242. Le mot qui se trouve plusieurs fois répété dans ce morceau, signifie révéré, con- sacré par la dévotion. On lit chez Y historien de Jé- rusalem (pag. 2 36] : ij Sous la moscjuée est une caverne révérée. » Plus bas (pag. 237) -M L^j yü iwjil—•> « Elle est révérée, parce qu’elle se trouve au voi- « sinage de la mosquée. » Ailleurs (pag. 240) j b ^j.j » « C est ii une mosquée vaste et révérée, où tout respire « la pompe et la majesté. » Et enfin (pag. 241) °e jL= £.*1».. Le substantif employé par notre auteur, désigne la dévotion. On lit (p. 241) y 2. -\Lj *^1 La \ b 1 c. ~ bî ^ « Tout y respire, à un point inexprimable, la dévo- « tion, le respect, la majesté. » Ailleurs (page 3y 5) « Partout on y sent la ma- 'i jesté et la dévotion. » Dans l’Histoire de Hasan- « ben-Omar (m. 688, f. 99 v°) Jv?- « Sa dévotion faisait l’ornement des monastères. » Dans le Fakihat - alkholafâ d’Ebn - Arabschah (pag. 76) Un homme « dévot, et qui avait le don des miracles.» Dans la Description de l’Égypte, de Makrizi (tom. II, man. 798, fol. 240 r°) lit ,3 U « Tout homme qui en- « tre dans cette mosquée y éprouve un sentiment « de dévotion envers Dieu, de calme, d épanouis- « sement de l’esprit, qu’il n’éprouve point ail- « leurs. » Plus loin (fol. 331 v°) L&J-5, çw 1- ** > 1 5 bx) 1 ^ -11 A-J! « Cet édifice n’offre point la magnificence « des mosquées, et n’inspire point cette dévotion h que font naître les monastères. » Dans les Let- tres d’Ismaïl-ben-Abbad(man. ar. 140.6, f. 194 r°) übr2’- « Un pèlerinage de dévotion. » On peut voir, sur ce mot, les observations de feu M. Silvestre de Sacy (Notices et extraits des ma- nuscrits, tom. XII, pag. 312). Quant à ce qui con- cerne les autres significations du terme j’aurai occasion d’en parler ailleurs.](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b22006606_0001_0536.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)