Les commensaux et les parasites dans le règne animal / par P.J. van Beneden.
- Pierre-Joseph Van Beneden
- Date:
- 1875
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Credit: Les commensaux et les parasites dans le règne animal / par P.J. van Beneden. Source: Wellcome Collection.
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![C) cette consommation : elle a proportionné cette nourriture uni- verselle aux Lesoins et à rorganisme particulier des espèces ([iii doivent y puiser le principe du mouvement et rentretien de la vie. Téétude qui a ])onr hiit de connaître la pâture de chaque animal constitue une hranclie intéressante de l’iiistoire naturelle. Le menu de chaque animal est écrit d’avance en caractères indélébiles dans tout type spécifique, et ces carac- tères sont moins difficiles à déchilTrer pour le naturaliste que les palimpsestes pour les archéologues. C’est sous forme d’os ou d’écailles, de plumes ou de coquilles, qu’ils figurent dans les voies digestives. C’est par des visites non domiciliaires, mais stomachales, (]u’il faut s’initier à ces détails de ménage.. Le menu des animaux fossiles, tout en étant écrit en carac- tères moins nets et moins complets, peut cependant se lirn encore fort souvent dans l’épaisseur de leurs coprolithes. Nous ne désespérons même pas de découvrir un jour les poissons et les crustacés que chassaient les Plésiosaures et les Ichthyo- saures, et de retrouver quelques A'ers parasites entrés avec eux dans leur intestin spiral. l^es naturalistes n’ont pas toujours étudié avec un soin siif- tisant les rapports qni existent entre l’animal et sa pâture, et fournissent cependant à l’observateur des enseignements d’une hante portée. En effet, tout corps organique, conferve ou mousse, insecte ou mammifère, devient la proie d’un animal ([uelconque; toute substance organique liquide ou solide, sève ou sang, corne on plume, chair ou os, disparaît sous la dent de l’iin ou do l’autre; et à chaque débris correspondent les instruments propres h leur assimilation. Ces rapports primitifs entre les êtres et leur régime d’alimentation entretiennent l’in- dustrie de chaque espèce. (3n trouve, en y regardant do près, plus d’une analogie entre le monde animal et la société humaine, et, sans chercher bien](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b28091784_0010.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)