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L'histoire des imaginations extravagantes de Monsieur Oufle causées par la lecture des livres qui traitent de la magie, du grimoire, des démoniaques, sorciers ... des fées, ogres ... phantômes & autres revenans, des songes, de la pierre philosophale, de l'astrologie judiciaire ... Le tout enrichi de figures, & accompagné d'un tres-grand nombre de nottes [sic] curieuses, qui rapportent fidellement les endroits des livres, qui ont causé ses imaginations extravagantes, ou qui peuvent servir pour les combattre.
- Bordelon, Laurent, 1653-1730.
- Date:
- M.D.C.C.X. [1710]
Licence: Public Domain Mark
Credit: L'histoire des imaginations extravagantes de Monsieur Oufle causées par la lecture des livres qui traitent de la magie, du grimoire, des démoniaques, sorciers ... des fées, ogres ... phantômes & autres revenans, des songes, de la pierre philosophale, de l'astrologie judiciaire ... Le tout enrichi de figures, & accompagné d'un tres-grand nombre de nottes [sic] curieuses, qui rapportent fidellement les endroits des livres, qui ont causé ses imaginations extravagantes, ou qui peuvent servir pour les combattre. Source: Wellcome Collection.
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![Sabbat. { q } Sçavoir fi cette figure parle, marche, agit, comme auroit fait la perfonne qu'elle réprefente, c'cfë ce qu'on n'a pas dit. I] faut pourtant le croire ainfi pour l'honneur de l'invention. Je m'étonne de ce qu'on a oublié de le dire; car il:n’en auroit pas plus. coûté, Imaginons-nous à-prefent , que tous les Sorcicrs & Magiciens, toutes les Sorcieres & Magiciennes font af- femblez, & qu'ainfile Sabbat commence. Confiderons donc d'abord celui qui y prefide , les figures qu'il y prend, & ce qu'il y fair. Tout le monde {çait que le Diable paffe pouren être: le fouverain Seigneur ; c'eft par fon ordre & particu- lierement pour Jui, que la fêrefe fait ; il y comman- de avec une autorité ab{oluë ; perlonne n'oferoit lui refifter ; fon empire eft alors tout-à-fait defpotique ;: auf ceux qui y affiftent, fe font-ils entierement don nez à lui. La principale forme qu'il y prend’, fa fiou- re favorite, {a réprefentation Pa bien aimée: c'eft cel le d'un grand bouc, avec-trois où quatre cornes ; (> } ayant une longue queuë , fous laquelle on. voit le vifa- ge d'un homme fort noir; (5) & ce gracieux &c apré able vifage eft placé 1à exprès , afin de recevoir des bafers; (+) il reffemble alors à Janus ; (4) avec cet- te: (4 ) Satan voulant tirer fübtilement une fille d’auprès de: fa mere, la faifoit enlever par une Sorciere, mettant fa figu- re en fa palce, afin que la mere ne la trouvât à dire. De Lancre p. ror. (r) Au fabbat le Diable eft felon d’autres, comme un rand bouc, aïant deux cornes devant & deux de riere, où culement trois. Il a une efpece de lumiere ds celle du milicu,, de laquelle il à accoûtume d'éclairer. Le: Lan. cre p. 73. (s } Marie d’Afpilcouette dit qu’au fabbât le Diable étoit en forme de bouc, ayant une queuë, & au deflous ux vi- fige d'homme noir. De: Lancre p.128 (7) Le cuf du grand Maître avoit un vifage derriere, & c’eft le vifage de derriere qu’on baifoit, & non lecul. Id. 76. On ajoûté que le Diable donne un pou d'argent à chacun de seux qui fui ont baifé le derriere. Monftrelett, 3: des Chro- niques](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b33016550_0001_0444.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)