La tuberculose et la lutte antituberculeuse en Algérie : ce qu'on a fait, ce qu'il faut faire : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier le 20 décembre 1907 / par Adrien de Mouzon.
- Mouzon, Adrien de, 1883-
- Date:
- 1907
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Credit: La tuberculose et la lutte antituberculeuse en Algérie : ce qu'on a fait, ce qu'il faut faire : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier le 20 décembre 1907 / par Adrien de Mouzon. Source: Wellcome Collection.
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![publique et privée. Les réformes hygiéniques sont, en somme, des réformes sociales, et c’est avec de l’argent qu’on les accomplit. Pendant longtemps, les médecins et les hygiénis- tes se sont contentés de formuler des règles prophvlactiques sans se ])réoccuper des voies d’exécution ; le coté pratique était volontairement négligé par eux, et leur semblait même indigne de retenir leur attention. Aux techniciens de se dé- brouiller avec leÿ [>réceptes fie la science. (-)n admet aujourd’hui que pour réussir en fait de réglemen- tation hygiénique, il faut qu’il y ait pénétration réciproque des foi-mules des hygiénistes et des formules des techniciens, ingé- nieurs, architectes, administrateurs, etc. On ne peut pas exi- ger (1 uni médecim! ipi il sache levei- iin jilan ou allumer u/iie étu- ve, ou serier un écroui, mais on doit exiger qu’il sache déchil'-. Irer un jilan, lire un manomètre frétuve et voir que tel écrou est j)lus ou moins bien serré. • On ne lient pas exiger d’un médecin qu’il puisse jongler avec tous les chapitres et tous les articles d’un budget dépar- temental ou communal, mais on a le devoir d’exiger de lui qu’il soit assez versé en science financière pour se reconnaî- tre au milieu du dédale de ces chapitres et de ces articles, [)oiir se rendre compte des disponibilités budgétaires suscep- tibles de lui iiermelire la réalisation de tel ou tel projet d’or- dre hygiéniipie (pi’il a pu former. Il n’est donc pas permis à un méde/dn algérien, désireux d’apporter sa cohtribution au progrès social de la France coloniale, d’ignorer la constitu- tion administrative de l’Algérie. La lutte antituberculeuse doit, pour être efficace, tenir conqite du régime administratif et financier de la colonie, ré- gime profondément différent de celui (fue l’on connaît en France, et qui rend souvent difficile l’application immédiate à l’.Algérie des lois votées par le Parlement. Aussi, nous {laraît-il nécessaire de dire quelques mots de](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b22423357_0017.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)