Les tumeurs adénoïdes du pharynx nasal : leur influence sur l'audition, la respiration et la phonation, leur traitement / par B. Loewenberg.
- Lœwenberg, B. (Benjamin), 1836-
- Date:
- 1879
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Credit: Les tumeurs adénoïdes du pharynx nasal : leur influence sur l'audition, la respiration et la phonation, leur traitement / par B. Loewenberg. Source: Wellcome Collection.
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![tive of habits). Sur deux millions d’indiens que Catlin a examinés, il n’a pas trouvé un seul individu qui respirât par la bouche, ni un seul sourd, excepté trois ou quatre sourds-muets. En consultant les souvenirs des chefs de 150 tribus jusqu’à dix ans en arrière, aucun d’eux n’a pu se rappeler un compatriote sourd ou seulement dur d’oreille. Cela s’explique, d’après Catlin, par l’habitude qu’ont les mères indiennes de fermer la bouche à leurs enfants chaque fois qu’ils respirent par là. (Voir aussi Nie- meyer, loc. cit., p. 29.) Les conclusions de M. Catlin, qui n’appartient pas au monde médical, ne sauraient être acceptées sans réserve; en admettant même un instant le rôle prépondérant que l’auteur attribue à la respiration buccale dans la production des maladies de l’oreille causant la surdité, il n’en est pas moins vrai qu’il existe, surtout dans l’enfance, bien d’autres causes d’affections auriculaires que celle-ci. Si nous avons rapporté, néanmoins, les conclusions de cet auteur, c’est qu’il a le mérite d’avoir appelé l’attention générale sur ce sujet important. M. Cassells [loc. cit.) insiste d’une façon plus approfondie sur le préjudice que la respiration buccale apporte à Vintégritéde l’oreille., et, parla, à la perfection de l’ouïe : lorsque nous exécutons l’expé- rience qui porte le nom du regretté auriste Toynbee et qui consiste à avaler, en bouchant le nez, l’air contenu dans le pharynx nasal est raréfié; cet effet se fait sentir à travers les trompes jusque sur la membrane du tympan que la pression atmosphérique extérieure, dès lors prépondérante sur la pression intratympanique, repousse vers l’intérieur (1). (1) Nous profitons de cette occasion pour rétablir les droits antérieurs d’un auteur auquel on n’a ]>a^ rendu la justice qu’il méritait: le premier qui ait émis des idé s justes sur les phénomènes ayant lieu dans le pharynx nasal pendant la déglutition, fut M. Maissiat, dont la thèse doctorale (de l’année 1838) renferme ui.e excellente descrii)lion de cet acte physiologique. Il appuie son opinion, non-seulement sur le raisonnement, mais aussi sur des expériences ingénieuses pour lesquelles, le premier, il s’est servi d’un tube manométiique en vtrre ajusté hermétiquement à une narine pendant qu’on bouclait l’autre. Il a prouvé ainsi qu’il s’opère au deuxième temps de la déglutition une aspiration vers l’intérieur qui se manifeste aux yeux par le mouvement en dedans d’une gouttelette de liqui le colorié, fermant la lumière du tube manométrique. Bien que cet exposé se trouve résumé dans la physiologie de Longet, le manuel classique le plus répandu pendant de longues années, les expériences si concluantes de M. Maissiat ont, pour ainsi dire, passé inaperçues, si bien qu’en 1853 Toynbee {On the muscles](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b22472319_0047.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)