Les tumeurs adénoïdes du pharynx nasal : leur influence sur l'audition, la respiration et la phonation, leur traitement / par B. Loewenberg.
- Lœwenberg, B. (Benjamin), 1836-
- Date:
- 1879
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Credit: Les tumeurs adénoïdes du pharynx nasal : leur influence sur l'audition, la respiration et la phonation, leur traitement / par B. Loewenberg. Source: Wellcome Collection.
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![la majorité des cas ; même après avoir guéri un état pathologique des fosses nasales qui empêcherait encore la perméabilité de ces voies, l’habitude des jeunes sujets de respirer par la bouche reste souvent profondément enracinée. D’autre part, le rétablissement d’un ordre de choses naturel est d’autant plus à désirer que le seul fait du passage régulier de l’air par le nez devra, à son tour, contri- | buer puissamment à rendre à l’intérieur des fosses nasales son I état physiologique. j Que doit-on faire en ce cas ? Une fois le passage suffisamment dégagé, nous commençons par conseiller à l’entourage de l’enfant de combattre son habitude ancienne en lui rappelant sans cesse de - ermer la bouche ; tant mieux si cette surveillance lui {tarait fà- cheuse, il pensera alors de lui-même à la rendre superflue en s’ap- ; pliquant spontanément à respirer par le nez. f , Procédant plus énergiquement,M. Guye, d’Amsterdam (1), propose J de fermer tout simplement la bouche à l’enfant au moyen d’un | appareil imité du « respirateur » des Anglais, mais différant de | celui-ci en ce que le « contre-respirateur » de notre confrère et ami > hollandais est complètement imperméable à l’air. ' ) Mais, pour que cet appareil soit efficace, il faut qu’on l’applique avec une rigueur d’autant plus mal supportée par les petits malades qu’elle les empêche en même temps de parler. Puis, il peut arriver, dans ces cas, que le nez, surtout tant que sa muqueuse n’est pas i encore entièrement revenue à l’état normal, se bouche passagère- ] ment, et comment respirera alors l’enfant auquel on a défendu : ] sévèrement d’ôter l’appareil ? Et comment expulsera-t-il les pro- duits généralement abondants de la sécrétion pharyngienne ou . 1 même salivaire? Questions d’autant plus importantes qu’à moins de 1 perdre un temps utile, il faut commencer ces soins supplémentaires | dès qu’il y a la moindre possibilité de pouvoir respirer par le nez. Nous avons imaginé un moyen plus doux qui nous a déjà rendu r des services dans quelques cas. C’est l’usage d’une simple menton- jj nière, mais dont nous remplaçons le bout qui passe autour du cuir e chevelu par deux bandes faisant entre elles un angle à peu près c droit, de manière à mieux étreindre la tête. La partie infé- a rieure est munie d’une fente destinée à loger le menton. Cette men- tonnière applique, l’une contre l’autre, les deux mâchoires et les deux arcades dentaires, s’opposant ainsi à la respiration par labouche. Dans les cas où elle laisserait encore subsister une petite ouverture, (i (i) Congrès international des sciences médicales; Bruxelles, 1875. le #](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b22472319_0080.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)